L’Ardennais / lundi 20 septembre 2021
Le centre éducatif renforcé de Baybel a été le théâtre d’une rébellion dimanche soir. La plupart des mineurs ont endommagé le matériel du centre.
La réinsertion par le soin aux chevaux, technique par laquelle le centre éducatif renforcé (CER) de Baybel, à Mouzon, se distingue dans le secteur, n’a cette fois pas empêché les mineurs placés de déraper. Dimanche soir, les gendarmes ont dû intervenir pour calmer la situation entre les jeunes et l’équipe encadrante. « Je suis directeur de cette institution depuis trois ans, et je n’avais jamais vu les choses déraper à ce point », déclare Mohamed Karkach, directeur du CER.
Les six mineurs impliqués (sur sept placés) verront leur juge respectif notifié d’un mail relatant les faits auxquels ils ont pris part. « Ce sera au juge de décider de la sanction », précise Mohamed Karkach, sachant que ces jeunes sont en placement éducatif pénal, une alternative à l’incarcération. Dimanche soir, tout est parti d’une histoire de cigarettes. Celles-ci sont strictement limitées, par jour et par personne. « Nous avions constaté dimanche qu’il en manquait. Un des mineurs en avait dérobé. Alors, nous avons refusé de cautionner cela et laissé le stock tel quel. » (…) Cela a suscité la colère des jeunes : « Ils se sont mis à dégrader les lieux en signe de contestation », raconte-t-il. Pendant plus de trois heures, les mineurs, âgés entre 14 et 17 ans, se sont appliqués à « fracasser les conteneurs et répandre les détritus, maculer les fenêtres de produits de soin aux chevaux, arracher des panneaux d’affichage. C’était une tentative de prendre l’ascendant sur l’institution, de la tester. Mais nous avons tenu bon. » Pour les jeunes, toutes les activités prévues cette semaine ont été annulées.