Kontrapolis / lundi 14 juin 2021
Il est facile de reconnaître les mensonges du Sénat rouge-rouge-vert [référence à la coalition SPD, Die Linke (gauche), Die Grünen (Verts), qui gouverne la ville-État de Berlin ; NdAtt.], le Sénat des expulsions, derrière les excuses sur la sécurité incendie du squat Rigaer 94. La façon dont Geisel [Andreas Geisel, politicien de la SPD, actuel Sénateur à l’Intérieur de Berlin ; NdAtt.] et ses acolytes ont paradé pendant des mois pour légitimer politiquement l’attaque prochaine de ce lieu, prévu pour le 17 juin, est d’autant plus éhontée. Mais les expulsions de la librairie Kisch & Co et de la Köpi-Wagenplatz sont imminentes elle aussi et elles poursuivent la vague d’expulsions des dernières années.
Mais quelle peut être une réponse appropriée à toute cette merde ? Cette question n’a pas de réponse facile. Malgré tout, ce qui est certain c’est que les conditions capitalistes qui, avant toute autre chose, rendent possible toute cette merde doivent être radicalement remises en question et détruites. Nous ne pensons pas que l’incendie d’une voiture d’une société immobilière soit un grand pas en avant sur ce chemin, mais ça marche très bien en tant que geste de solidarité et de résonance, dans une lutte commune. Et si nous sortons en nombre et attaquons les symboles de la domination, cela peut modifier l’équilibre des forces en jeu et faire vaciller l’existant. C’est pourquoi, la nuit dernière, nous avons mis le feu à un véhicule du géant de l’immobilier Vonovia, sur la Heidekampweg [dans le secteur ouest de Berlin ; NdAtt.]. Nous avons décidé de quel côté nous sommes.
Bas les pattes de Rigaer 94 !
Feu et flammes pour la ville des riches et pour le Sénat rouge-rouge-vert !