AMWEnglish / jeudi 6 mai 2021
Un centre des impôts attaqué en solidarité avec les anarchistes condamnés dans le procès d’Autodéfense Révolutionnaire
Nous pensons que, en tant qu’anarchistes, nous n’avons pas besoin d’écrire beaucoup de choses sur le choix de notre cible. Il s’agit de structures étatiques qui participent à l’hémorragie économique des pauvres et à chasser les gens de chez eux, ou qui les portent au suicide et à la dépression. Des attaques similaires ont été menées par d’autres groupes, dans le passé.
Le 23 avril, deux compagnons anarchistes, D. Chatzivasileiadis et V. Stathopoulos, ont été condamnés par la justice. Le premier, recherché depuis un an et demi, a pris sur soi la responsabilité des armes, de l’expropriation et de l’organisation de guérilla Autodéfense Révolutionnaire. Le second est pris otage de l’État, parce qu’il s’est montré solidaire quand Chatzivasileiadis a demandé son aide, après avoir été blessé lors de l’expropriation d’une agence étatique de paris. La mafia judiciaire a condamné V. Stathopoulos à 19 ans de prison et D. Chatzivasileiadis, jugé par contumace, à 16 ans.
Nous avons donc choisi par réflexe, décidé et frappé avec nos sentiments incendiaires, quatre jours après le procès, le 28 avril, en signe de solidarité avec les compas. Notre objectif était le centre des impôts de Cholargós, à quelques mètres de la maison où ont été trouvées les armes et d’autres preuves concernant l’affaire du groupe Autodéfense Révolutionnaire. C’était quelque chose d’acquis pour nous, d’agir immédiatement et de faire quelque chose, même le minimum, pour envoyer à nos compas un signe de feu, un sourire de solidarité.
En ce qui concerne le procès/la farce, nous connaissons très bien les accords entre ces mollusques de juges et les porcs de la DAEEB (la police anti-terroriste). Leur tentative d’exterminer et d’incriminer une illustration exemplaire de solidarité pratique. Nous ne sommes pas intéressé.e.s par des artifices juridiques comme l’innocence ou la culpabilité, mais c’est certainement une honneur pour nous d’avoir parmi nous des compas irréductibles, clandestins. Nous savons très bien à quel point cela leur fait mal, qu’un combattant anarchiste soit un en cavale, et nous savons que la rage des flics et de l’État ne s’arrêtera pas avec l’emprisonnement de son compagnon solidaire. [la traduction anglaise manque d’une partie, ici ; NdAtt.]
C’est impensable et immoral, lorsqu’un anarchiste est recherché et qu’un autre est condamné à des années d’enfermement, que le « milieu anarchiste » reste les mains croisés. Bien sûr, l’apathie du milieu n’est pas quelque chose de nouveau. Bien sûr, ces derniers temps la situation est étouffante. [la traduction anglaise manque d’une partie, ici ; NdAtt.] Pour se débarrasser du réformisme, la seule solution est l’action, par tous les moyens. En gardant toujours l’autocritique à l’esprit : nous faisons tous des erreurs et nous ne parlons pas en tant qu’avant-garde. En même temps, l’État fait des investissements et militarise les flics (par le recrutement, l’achat de véhicules) dans le but de gérer une crise. Il les garde en réserve et ils les sort quand c’est nécessaire, quand il a peur. Leur peur n’arrive que quand le monopole étatique de la violence est brisé. Nous n’avons pas besoin de suivre les coups de l’État pour y répondre et ensuite nous reposer quand il paraît qu’il ne fait rien. Agissons de manière agressive, à notre façon. Dans une époque de peur et de contrôle sur tout (de la sphère publique à la pandémie), les actions offensives nous donnent de la vie et du souffle.
Nous prenons donc l’initiative d’appeler à un mois d’actions, en mai, en solidarité avec l’anarchiste en cavale Dimitris Chatzivasileiadis et avec l’anarchiste Vangelis Stathopoulos, otage de l’État. Des actions d’attaque contre des politiciens, des juges, des bureaux de Néa Dimokratía, des entreprises de sécurité privées et tout ce qu’on peut imaginer. Les actions, bien sûr, ne se limitent pas aux incendies, mais il y a aussi les interventions, les tags, les sabotages, etc. Dédions-leur les coups portés par nos attaques, dédions-leur un mai de flammes.
P.S. : Nous n’oublions pas les prisonnier.e.s anarchistes et de la révolte, au Chili, qui sont en grève de la faim depuis le 22 mars. Compas, des fortes salutations et de signaux de feu.
SOLIDARITÉ, FORCE ET COHÉRENCE POUR D. CHATZIVASILEIADIS
LIBERTÉ POUR V. STATHOPOULOS
POUR LA CONSTRUCTION DE CELLULES D’ACTION DIRECTE
Groupe de diffusion des flammes