Contra Madriz / lundi 28 décembre 2020
Madrid : Bref compte-rendu de la manifestation contre la cruauté carcérale, le 26 décembre, à Vallekas
Au beau milieu de la vague répressive mondiale et de la montée de la tyrannie d’État, une manifestation non déclarée a parcouru les rues du quartier San Diego, à Vallekas [à Madrid ; NdAtt.], pour que l’on n’oublie pas les personne emprisonnées et les conditions de détention qu’elles subissent. Au milieu des chants contre les prisons et des appels à la lutte, le cortège a traversé la rue Monte Igueldo, récemment envahie par les caméras de vidéosurveillance, une mesure en plus de répression et de contrôle social des quartiers populaires. La manifestation a continué jusqu’à l’avenue San Diego, pour atteindre la rue Carlos Martín Álvarez et se dissoudre à l’arrivée au parc Amos Acero. La présence de la police s’est limitée à quelques patrouilles, qui ont suivi le cortège à une distance de sécurité. Encore une fois, les UIP [Unidades de Intervención Policial, elles correspondent aux CRS français; NdAtt.] ne sont pas arrivées à temps. Quand elles ont fait leur apparition, les rebelles s’étaient déjà dispersé.e.s et étaient en sécurité.
Sur le parcours, quelque caméra, des agences immobilières et des banques ont subi des dommages, sous forme de tags ou de vitres brisées. Peut-être que les auteur.trice.s voulaient souligner le rôle de complices des grandes banques avec le business carcéral ? Ou c’est à cause de leurs investissements millionnaires en murs, en barreaux, dans les centres de rétention, dans la sécurité des frontières, dans les armes… ? Peut-être à cause des expulsions locatives, dont les responsables sont les banques et les agences immobilières ? Ou peut-être simplement parce que c’est toujours le bon moment pour rendre un peu de notre rage aux structures capitalistes qui nous condamnent à une vie de misère ? Nous ne savons pas, mais peu importe. C’est un plaisir de voir des manifestations qui brisent l’apathie d’une société qui marche au pas, de façon ordonnée et pacifiée. S’habituer à ce que ce genre de choses arrivent de temps en temps est positif : de petits signes de colère, qui rendent normale la nécessité de pointer du doigt et d’attaquer les coupables de l’exploitation et de misère généralisée. Pour que la lutte ne s’arrête pas, sur aucun front.
Jusqu’à ce que chaque cage soit vide.
Mort à l’État.
Quelques révolté.e.s