L’Est Républicain / vendredi 2 octobre 2020
Le député et maire de Laxou, Laurent Garcia a fait sensation sur les réseaux sociaux ce vendredi en début de matinée. Il expliquait en quelques lignes avoir été victime d’un sabotage. En l’occurrence les freins de sa Renault Fluence, véhicule 100 % électrique de première génération, ont été trafiqués.
Plus précisément, « les deux vis de purge du mécanisme de frein côté droit étaient desserrées ». Le garagiste qui a examiné le véhicule estime, par écrit, « qu’il s’agit d’un sabotage du système de freinage pouvant entraîner un danger majeur à la circulation ».
Laurent Garcia a vu ce danger de près. « Le mardi 29 en fin de matinée, je monte la voie rapide qui va de Laxou à la Sapinière, j’emprunte la petite bretelle de sortie limitée à 70 km/h. À 150 mètres du stop, j’appuie sur le frein qui ne répond pas, j’écrase la pédale à fond, toujours rien, j’ai alors arraché le frein à main pour pouvoir, tant bien que mal, ne pas franchir le stop. J’ai évité le fossé de justesse », témoigne l’élu.
Il contacte aussitôt le garage Renault de Laxou, qui a révisé son véhicule un mois plus tôt. « J’étais passablement énervé », admet Laurent Garcia. Un peu plus tard dans l’après-midi, le mécanicien lui explique que seule une intervention humaine a pu engendrer un tel problème. « Les vis de purge ne peuvent se desserrer seules », assure le professionnel. L’élu est estomaqué. « Je lui demande de procéder à de nouvelles expertises, d’être certain de ce qu’il avance, car ce n’est pas anodin », insiste le maire de Laxou.
Mais le garagiste reste sur le même constat qu’il mettra d’ailleurs par écrit, sans que cela ait valeur de document officiel. Une plainte a été déposée ce vendredi par le député qui « refuse de céder à la paranoïa ».
Sa voiture est connue dans cette commune mitoyenne à Nancy. « Il y a deux voitures électriques comme celle-là dans la Métropole du Grand Nancy », indique-t-il. Son émotion est palpable : « Quelqu’un a voulu endommager ma voiture, pour me mettre en danger, moi ou un proche, mon épouse aurait pu être au volant. »
Le véhicule séjourne en général la nuit dans un garage pour y être rechargé. « Mais en journée il est quasi en permanence devant la mairie », poursuit Laurent Garcia. Était-il directement visé, lui qui dit ne pas avoir été la cible de menaces ? Ou la voiture se trouvait-elle au mauvais moment au mauvais endroit ?
La certitude serait que le saboteur est un féru de mécanique, car un tel sabotage requiert une bonne connaissance des moteurs.