Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) : Le projet de réaménagement du parc met le feu aux poudres
Le Parisien / mercredi 23 septembre 2020
Plus qu’une colère, « une rage ». Une rage d’avoir été « dépossédés de leur deuxième maison », le parc de la Gramine situé dans le quartier de Surville à Montereau, en travaux depuis lundi pour quatre mois.
Quelques heures après avoir mis le feu à cinq engins de chantier et à une salle de classe de la Digitale Académie ce mardi soir, une quarantaine de jeunes âgés d’une vingtaine d’années, rassemblés devant ce parc dont ils ont fait leur jardin, se disaient prêts à recourir une fois encore à des explications violentes le soir même.
[…] « Le maire, James Chéron (UDI), a dit dans la presse que nous squattions les lieux, comme si on n’était pas bienvenus dans cet endroit où on se rassemble depuis qu’on est enfant. On a tous notre petit coin à nous, notre pierre, notre banc. Tout a été enlevé. On détruit notre enfance », s’emportent ceux qui disent « assumer leurs actes ». Sur les réseaux sociaux, certains affichaient une certaine fierté en faisant circuler des photos légendées « Surville 1-Police 0 ». […]
Le Parisien / vendredi 25 septembre 2020
Le calme est revenu à Surville, après les échauffourées qui ont opposé entre 50 et 100 jeunes à 90 policiers dans la nuit de mardi à mercredi autour du parc de la Gramine. La météo pluvieuse a sans doute contribué à refroidir les esprits.
Après visionnage des images de vidéosurveillance, cinq personnes ont été interpellées. Lors de cette nuit de violences, cinq engins de chantier de deux entreprises différentes ont été incendiés. Le préjudice s’élève pour elles à plus d’un million d’euros.
Une classe de la Digitale Académie, voisine du parc, a également été victime de la colère des émeutiers. Plusieurs départs de feu étaient visibles dans le parc de la Gramine qui n’a cependant pas été défiguré. Des vitres ont été brisées dans de nombreux immeubles. Les policiers ont aussi été la cible de jets de projectiles. Tous ces suspects ont été relâchés après leur garde à vue. Mais l’enquête se poursuit, menée par le commissariat de Montereau.
Les travaux ont repris dès le mercredi matin pour continuer la rénovation du parc, tant redoutée par les jeunes qui disent avoir mis le feu pour empêcher la poursuite de la modernisation de ce lieu qu’ils estiment « sacré ». 687 000 euros, financés à 60 % par l’Etat et le département, sont investis pour que d’ici quatre mois les enfants handicapés puissent disposer de jeux adaptées et que des manifestations puissent se dérouler dans le théâtre de verdure agrandi.
Le city-stade doit être rénové et l’aménagement paysager repensé. Des tables de pique-nique vont être installées tout comme un kiosque services qui pourra accueillir une buvette lors des animations. Trois caméras de vidéoprotection seront mise en place, ce qui a également provoqué la colère de ces jeunes qui revendiquent avoir « droit au respect de leur intimité ».
Les cours reprendront dans les jours prochains à la Digitale Académie, une fois que les experts seront passés.
*****
Yvelines : Les flics (encore) pris pour cible
Info-Normandie / samedi 19 septembre 2020
Les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectiles et des tirs de mortiers d’artifice dans trois communes des Yvelines. Les faits se sont produits dans la soirée d’hier, vendredi.
D’abord à Chanteloup-les-Vignes, dans la cité de la Noé. Vers 19 heures, le véhicule d’un équipage du groupe de sécurité de proximité (GSP) est la cible de projectiles. Bilan : une vitre étoilée par un pavé, sans faire de blessé parmi les occupants du véhicule.
Au même moment, les policiers ont été visés par des mortiers lancés par une dizaine d’individus. Les forces de l’ordre ont alors immédiatement riposté avec un lanceur de balles de défense (LBD) ce qui a provoqué la fuite des assaillants.
A Carrières-sous-Poissy, un peu plus tard, c’est un équipage de la brigade anticriminalité (BAC) qui a été visé par des jets de projectiles lancés par une dizaine d’individus regroupés placé des Tulipes. Là aussi, les policiers ont fait usage d’un LBD pour être en fuite les individus.
A Élancourt, vers 22h40, la police municipale a été la cible de plusieurs tirs de mortier alors qu’elle était en patrouille allée de Catalogne. Appelés en renfort, les policiers nationaux ont interpellé et placé en garde à vue quatre des auteurs âgés entre 17 et 20 ans. […]
*****
Mantes-la-Jolie (Yvelines) : Ils s’interposent pour empêcher un contrôle de police
Info-Normandie / mardi 29 septembre 2020
Quatre fonctionnaires de police du commissariat de Mantes-la-Jolie (Yvelines) ont été blessés lors d’une intervention ce mardi en début d’après-midi.
Les policiers de la brigade spécialisée de terrain (Bst) quittaient les lieux d’une intervention rue du Docteur Broussais, dans le quartier du Val-Fourré, quand leur attention a été attirée par une Citroën C3 dont le conducteur a pris la fuite à leur vue.
Lancés à pied à la poursuite du suspect, les gardiens de la paix ont été stoppés dans leur progression par un groupe d’individus dont deux d’entre eux [sic !] se sont interposés pour les empêcher de contrôler le fuyard. Les fonctionnaires, au nombre de quatre, ont reçu des coups et été blessés légèrement. Ils ont néanmoins réussi à interpeller les auteurs des violences, âges de 21 et 33 ans.
Les mis en cause ont été placés en garde à vue pour violences volontaires en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique.
*****
Carcassonne : Flics et pompiers se mangent des cailloux
L’Indépendant / samedi 26 septembre 2020
La nuit a été particulièrement agitée samedi. De 2 heures à 6 heures, une série d’incendies a embrasé le quartier de la Conte. Rue Joliot-Curie ce sont d’abord des poubelles qui ont pris feu avant que les pompiers n’interviennent une première fois. Mais les incendiaires ne se sont pas contentés de ce foyer. Ils en ont rallumé un autre un peu plus loin, rue Auguste-Comte. Mais cette fois-ci, ce sont des véhicules qui ont été visés. Deux voitures ont été la proie des flammes.
Au regard du caractère sériel des événements, deux patrouilles de police ont été dépêchées sur place, avec les sapeurs pompiers. Et alors que ces derniers intervenaient pour mettre fin aux deux sinistres, ils ont été caillassés et les policiers aussi. Aucun blessé n’est à déplorer du côté des secours et des forces de l’ordre. Les fonctionnaires de police ont déposé plainte pour violences volontaires avec arme par destination.
*****
Carcassonne : La voiture de la BAC bien amochée
L’Indépendant / mardi 22 septembre 2020
Dans la matinée de ce mardi 22 septembre, c’est en circulant dans la rue Voltaire qu’un véhicule Skoda Octavia noir a été aperçu en train de sortir de la cour intérieure du commissariat. Jusque-là rien d’anormal, si ce n’est que la voiture en question avait notamment toute sa partie arrière criblée d’impacts de balles, et ses vitres latérales brisées.
Renseignements pris, il s’avère que ce véhicule de la brigade anticriminalité (Bac) de Carcassonne était dans cet état depuis le début du mois d’août, suite à une opération de surveillance policière menée aux abords du chantier de Rocadest.
Le 1er août, les policiers avaient ainsi laissé leur véhicule à côté du transformateur électrique de la cité de l’espérance à Berriac, pour finir par interpeller quatre voleurs de climatiseurs pris en flagrant délit sur le chantier de Rocadest. À leur retour au véhicule, c’est le triste spectacle d’une voiture prise pour cible qui leur avait été offert.
*****
Pernes-les-Fontaines (Vaucluse) : Il a bu, mais il vise juste
La Provence / samedi 19 septembre 2020
Dix-huit mois de prison, dont dix avec un sursis probatoire de deux ans et mandat de dépôt. La peine requise, hier, par le procureur de Carpentras, Pierre Gagnoud, et prononcée ensuite par le tribunal correctionnel est à la hauteur du « très fort émoi » provoqué à Pernes-les-Fontaines.
Dans la nuit de mardi à mercredi, vers 1h30, la caserne de gendarmerie où les militaires vivent avec leurs familles, a été visée par les jets de six cocktails Molotov.
Si les dégâts ont été mesurés avec un bitume abîmé et des voitures léchées par les flammes, la gravité des faits n’a pas été altérée. Le colonel Jean-Christophe Le Neindre, patron des gendarmes du Vaucluse, s’est d’ailleurs déplacé en personne pour soutenir ses hommes, particulièrement choqués.
Tous les moyens d’enquête ont tout de suite été mis en place et une brigade du Psig a fait le rapprochement avec le contrôle d’un véhicule effectué un peu plus tôt. Le lendemain, une perquisition a donc été diligentée au domicile pernois d’un chauffeur livreur au chômage, âgé de 41 ans. Chez lui, les militaires ont retrouvé les mêmes bouteilles de bière en verre dont il s’était servi et de petites bouteilles de gaz, qu’il avait scotchées à ses cocktails Molotov.
Placé en garde à vue, l’homme est rapidement passé aux aveux. Passablement alcoolisé, il a expliqué son geste par une volonté de s’en prendre à l’État, contestant la politique actuelle et l’obligation de porter un masque.
Il s’est donc rendu au cimetière, surplombant la gendarmerie, pour commettre son acte. « Des faits inquiétants, parfaitement assumés et prémédités », a insisté Pierre Gagnoud. Inconnu de la justice, l’homme a été condamné hier dans le cadre d’une comparution immédiate, pour « destruction ou dégradation d’un bien par incendie ou substance incendiaire ou un moyen dangereux pour les personnes ». […]
*****
Roubaix (Nord) : Quand le flic va au boulot…
La Voix du Nord / lundi 14 septembre 2020
Alors qu’il venait prendre son service au commissariat de Roubaix dimanche matin, un adjoint de sécurité a été suivi par un automobiliste sur plusieurs kilomètres avant d’être percuté par la voiture et d’être projeté contre le portail de l’hôtel de police.
L’incident s’est déroulé à l’aube. Alors qu’il allait prendre son service dimanche matin, un adjoint de sécurité a vite remarqué qu’il était suivi. Selon les premiers éléments rapportés aux forces de l’ordre, l’homme, au volant d’une Golf TDI, aurait été percuté volontairement par un véhicule Audi Q8 faussement immatriculé. [article payant ; NdAtt.]
*****
Lons-le-Saunier : La juge a bobo
France3 / jeudi 17 septembre 2020
Le trentenaire était présenté à la substitut du procureur mercredi après-midi. « Ma collègue lui notifiait ses droits et le motif de sa présence, à savoir la mise à exécution de deux peines de 2 mois et 6 mois, lorsqu’il s’est emporté », a expliqué le procureur de Lons-le-Saunier, Lionel Pascal.
« Il s’est levé de sa chaise de manière véhémente et a donné un coup violent dans cette chaise qui a été projetée sur ma collègue qui a été touchée à la tête », a-t-il poursuivi.
La magistrate, qui avait pris son poste au tribunal lédonien le 1er septembre, a été conduite à l’hôpital où elle s’est vue attribuer 5 jours d’interruption temporaire de travail.
« L’auteur a immédiatement été placé en garde à vue pour violences sur magistrat et j’ai demandé au parquet général le dépaysement de ce dossier », a précisé le Procureur de la République. L’affaire a été dépaysée auprès du parquet de Besançon.
macommune.info / samedi 19 septembre 2020
Le prévenu comparaissait pour « outrage » et « violences aggravées par la qualité de magistrat » de la victime.
Il a été condamné à 12 mois d’emprisonnement par le tribunal qui a suivi les réquisitions du procureur Julien Babé. Ce dernier a notamment mis en avant les 18 mentions au casier judiciaire du prévenu. […]
*****
Toulouse : Il y en a aussi pour les vigiles des bailleurs sociaux
La Dépêche / mardi 29 septembre 2020
Trois véhicules appartenant au GITeS, le Groupement interquartiers de tranquillité et de sûreté qui assure la sécurité des bailleurs sociaux, ont été en partie détruits ce lundi soir dans le quartier du Mirail à Toulouse, après une attaque menée par une quinzaine de jeunes. Personne n’a été blessé, ni interpellé…
Vu l’état des voitures, c’est un miracle que personne ne soit blessé. Ce lundi soir, vers 21 heures, les hommes du Groupement interquartiers de tranquillité et de sûreté (GITeS), employés par les bailleurs sociaux pour sécuriser les immeubles, notamment dans le quartier du Mirail à Toulouse, ont été pris pour cible.
» Dix membres du GITeS venaient tout juste de se garer rue de Kiev pour effectuer leurs rondes autour des bâtiments lorsqu‘une horde de 15 à 20 jeunes a débarqué en courant, barre de fer à la main« , confie Fabien Morvan, le directeur adjoint du GITeS. Les agresseurs, masqués ou cagoulés, se sont rués sur les trois véhicules bleus siglés. Une pluie de cailloux s’est écrasée sur les automobiles. Les vitres ont été brisées , la carrosserie entièrement détruite à coups de barre de fer.
D’après les témoins, plusieurs cocktails molotov ont aussi été lancés mais ces projectiles inflammables n’ont pas explosé. Une des automobiles a bien commencé à prendre feu, mais celui-ci s’est rapidement arrêté. Les employés des bailleurs sociaux n’ont pas été attaqués.
Aidés par les policiers de la BST (Brigades spécialisées de terrain), les équipiers du GITeS ont réussi à s’en sortir sans blessure. Deux des trois voitures vont être réparées malgré les dégâts, la troisième est plus endommagée, à cause de l’incendie. Les auteurs de cette surprenante agression ont tous réussi à prendre la fuite sans être interpellés. […]
En patrouille quelques minutes plus tard pour s’assurer que la situation est bien revenue à la normale, les policiers ont découvert un chariot rempli de pierres, ainsi que plusieurs barres de fer. […]
Vers 1 heure du matin, toujours au Mirail, cinq véhicules ont été brûlés, les pompiers sont intervenus pour stopper la progression des flammes. Le ou les auteurs de cet incendie n’ont pas été retrouvés.
*****
Brest (Finistère) : Airsoft VS vitres du commissariat
France Bleu / Jeudi 24 septembre 2020
Jeudi matin à l’ouverture du commissariat des Quatre Moulins à Brest, sur la rive droite, les policiers ont découvert que la devanture avait été endommagée pendant la nuit. Deux impacts sont bien visibles sur les vitres du bâtiment, situé au 196 rue Anatole France.
Les projectiles, probablement des billes tirées à l’aide d’une arme de défense de type Airsoft, n’ont pas traversé l’épais vitrage. Personne n’a été blessé.
*****
EPM d’Orvault : Lui, il se souvient bien d’eux
France Bleu / dimanche 27 septembre 2020
Il a 20 ans, il est très connu des services de police pour des faits de cambriolages et le commissariat de Nantes pense que c’est lui qui a menacé et intimidé deux surveillants de prison ce vendredi peu avant 8 heures du matin devant l’établissement pour mineurs d’Orvault (EPM).
Ce jeune homme a été interpellé au lendemain de l’agression des deux agents pénitentiaires, non loin de l’aire de repos de la Grassinière, au sud de la cité des Ducs. Son passager, lui aussi âgé de 20 ans est également en garde à vue.
Ce vendredi, au volant d’un 4×4 dérobé à Saint-Jean-de-Monts, il aurait fait ronfler le moteur devant l’EPM d’Orvault, en intimidant les deux agents et faisant mine de leur foncer dessus. La vitre était baissée, il aurait dit : « Tu me reconnais ? ».
Il pourrait être jugé en comparution immédiate en début de semaine.
*****
A l’intérieur des prisons
Prison de Meyzeu : Le maton se mange un coup de poing
extrait de LyonCapitale / mercredi 16 septembre 2020
[…] Le syndicat local pénitentiaire FO a publié un communiqué pour dénoncer l’attaque subie par un surveillant de l’établissement pénitentiaire pour mineur de Meyzieu. Selon FO un mineur aurait refusé de rendre son plateau-repas au surveillant « comme à l’accoutumé« . Le détenu ira ensuite jusqu’à asséner un coup de poing au visage. […]
*****
Prison de Châteauroux : Il a mis KO quatre matons en qutre jours
France Bleu / lundi 28 septembre 2020
Trois surveillants de la prison du Craquelin à Châteauroux ont été agressés ce lundi matin par un détenu. L’homme passait en commission de discipline, justement pour avoir déjà agressé un premier surveillant vendredi dernier.
Un des gardiens de prison blessé ce lundi matin a eu l’arcade sourcilière ouverte. Il a été transporté à l’hôpital et s’est vu prescrire quatre jours d’interruption totale de travail (ITT). Les deux autres gardiens sont plus légèrement blessés, l’un à la main, l’autre à la pommette, et se sont vus prescrire chacun un jour d’ITT.
Le syndicat Force Ouvrière demande, dans un communiqué, le transfert immédiat du détenu vers un établissement pour les détenus les plus violents. En attendant, il a déjà été sanctionné ce lundi en commission de discipline et devra passer 30 jours au quartier disciplinaire de la prison du Craquelin.