Indymedia Nantes / vendredi 25 septembre 2020
Nous crachons sur l’État…
Mardi 15 septembre, des personnes se sont baladé.e.s dans le quartier des Minimes (Mazade) à Toulouse et ont recouvert les murs d’affiches et de tags contre la police, la justice, le confinement imposé, l’Etat et le patriarcat. Suite à la dénonciation d’un voisin, les flics débarquent et arrêtent 7 personnes.
Trois jours plus tard, ils/elles sont condamné.e.s à deux mois de prison ferme pour « dégradations en réunion », « identité imaginaire », « refus de signalétique et de prélèvement ADN ». Suite à cette audience, une autre personne sera poursuivie pour « outrage à magistrat » et sera condamnée à trois mois de sursis. Ces condamnations, si elles sont rudes, n’ont rien d’étonnantes. La police et la justice n’aiment pas que l’on s’en prenne à eux et/ou que l’on déjoue ses tentatives d’identification. Bras armé de l’État, ils font comme d’hab leur sal taff d’enfermer, d’humilier, d’essayer de briser tout élan de révolte et de subversion.
Dans ce monde où l’on trouve des caméras à chaque coin de rue, où sous couvert de crise sanitaire ils imposent chaque semaine des nouvelles mesures sécuritaires, certain.e.s s’empressent avec zèle de faire les sales larbins des keufs et de pourrir la vie des autres. C’est le genre de comportement dégueulasse qui permet à ce monde de fonctionner, du contrôleur CAF au patron, des matons aux voisins vigilants, tout est fait pour que l’on ferme bien sa gueule et subisse en silence.
On ne pourra jamais être libre dans un monde qui se base sur le contrôle et la domination des un.e.s sur les autres. Malgré ça, et même pendant le confinement, cela fait chaud au coeur de voir que, seul.e.s ou à plusieurs, certaines personnes continuent de se révolter, des mutineries dans les prisons aux émeutes aux Etats-Unis, en passant par le crachat sur keuf.
Résister aux contrôles, refuser de donner son identité, attaquer les caméras, les collabos ou poucaves, sont autant de chouettes manières de tenter d’enrayer la machine à contrôler et de lutter pour un monde sans fric ni flics, pour la liberté !
… Pourvu qu’il en crève !