Mise à jour du 1er septembre : la révendication (reçue par mail, lundi 31 août 2020) :
AUSCHWITZ N’A JAMAIS FERMÉ…
La FNSEA est le syndicat français des acteurs de l’holocauste des autres espèces. Avec les JA (Jeunes Agriculteurs), la branche « junior » de la FNSEA, ils fonctionnent comme une véritable mafia : argent public détourné, omerta imposée aux éleveurs et agriculteurs, choix du ministre de l’agriculture, à l’initiative de la cellule Demeter qui a pour objectif de bâillonner la résistance animaliste et écologiste, etc. Ils s’enrichissent de l’asservissement d’animaux séquestré·es, de leurs assassinats et de l’empoisonnement de la planète. De plus, ils tentent de censurer toute critique du modèle agricole français (élevage intensif, usage de pesticides, etc.) par l’invention du concept fumeux d’« agribashing ».
En réalité, ils sont des professionnels de l’AnimalBashing, toujours prêts à justifier et à faire perdurer les pires tortures, et de l’AgriWashing, en enrobant tout cela d’une jolie propagande bucolique et mensongère.
Les agriculteurs nourrissent, mais les éleveurs détruisent, et les autres animaux subissent…
Vendredi 28 août, le camp de concentration de cochons et de vaches de Jean-Alain Divanac’h, président de la FDSEA Finistère, et celui de volailles de Guillaume Divanac’h, administrateur des JA Finistère, ont été tagués de messages décrivant la réalité de l’élevage.
Nous nous devons de dénoncer l’horreur qu’est l’élevage, peu importe les conditions de séquestrations et d’asservissement, tout comme nous aurions dénoncé l’horreur des camps de concentration et d’extermination il y a 80 ans. Il était alors ignoble de séquestrer et d’exécuter des millions de personnes sous prétexte qu’elles n’étaient pas de la même origine, ou de la même orientation sexuelle, tout comme aujourd’hui, il est tout aussi ignoble d’infliger les mêmes abominations à d’autres personnes, sous la seule justification qu’elles ne sont pas de la même espèce.
Cette hiérarchisation est arbitraire et abjecte, tout comme le fait que nous devions aujourd’hui encore nous battre pour ne pas perpétrer les mêmes injustices, les mêmes erreurs du passé, et ce cycle infini de violence…
« Un jour, nos petits-enfants nous demanderont : où étiez-vous pendant l’holocauste des autres animaux ? Qu’avez-vous fait contre ces horribles crimes ? Nous ne serons pas capables de donner la même excuse une seconde fois : que nous ne savions pas. » – Dr. Helmut Kaplan
ÉLEVAGE = NAZISME : le même modèle
Pour commencer, il y a la décision de priver les autres animaux de leur dignité. Quand iels ont perdu toute individualité, alors tout devient permis.
Deuxièmement, on peut observer le même type de clivage mental chez les témoins : pendant l’ère nazie, beaucoup d’Allemand·es avaient dans leur entourage un·e « juif·ve bien-aimé·e », un·e juif·ve vraiment exceptionnel·le, à ne pas confondre avec les juif·ves « ordinaires ». Tout comme nous avons des animaux de compagnie, des lapins nains & des chevaux « de selle », à ne pas confondre avec les lapins et les chevaux « de boucherie ». Cette schizophrénie éthique est ouvertement entretenue par les gouvernements et l’industrie de la viande, des œufs et des produits laitiers, tandis que les médias font subir à la population un véritable lavage de cerveau, comme c’était le cas sous le régime d’Hitler.
Les pratiques eugénistes des nazis, ce désir d’améliorer les qualités héréditaires de la population humaine, ce projet de donner naissance à une « meilleure race », tout comme c’est appliqué pour les animaux dits d’élevage depuis le XVIIIème siècle, mais cette fois dans le but de sélectionner génétiquement les autres animaux selon des critères de docilité et de rentabilité, dans l’intérêt de l’humain.
Himmler, chef des SS et architecte de la Shoah, fut initié à l’eugénisme par la reproduction animale et son expérience dans l’élevage. « Après son échec commercial en tant qu’éleveur de poulets, il choisit de devenir éleveur d’êtres humains. » Jochen von Lang.
On peut citer, parmi d’autres similitudes : les points de rassemblement où les autres animaux sont chargé·es dans des camions ou des trains, en brisant les liens de famille ou d’amitié, les sélections qui se font en fonction de la « valeur », du sexe, de l’âge ; les numéros tatoués sur la peau ; le langage des chauffeurs et des bouchers, les insultes et le mépris (les juif·ves allemand·es étaient surnommé·es « Judensau » [cochons de Juifs], et on les traitait donc en conséquence), l’utilisation d’euphémismes (« euthanasier » pour « assassiner » ; « traitement spécial » pour « mise à mort »).
Non seulement les juif·ves étaient transporté·es dans les camps en wagons à bestiaux, mais en certains lieux, leur voyage vers la mort commençait exactement à l’endroit où le « bétail » était chargé dans des camions ou des trains pour l’abattage.
Pendant la révolte fasciste de Bucarest, en janvier 1941, les militants de la Garde de Fer roumaine rassemblèrent les juif·ves dans les abattoirs du quartier de Bucurestii Noi, pour les y tuer. Après avoir démembré et éventré les corps de leurs victimes, ils suspendirent leurs intestins comme des cravates sur d’autres corps, suspendus à des crochets étiquetés « viande casher ».
Après avoir décrit l’adoption du travail à la chaîne dans les abattoirs de Chicago, Henry Ford s’en inspira pour la fabrication de ses automobiles. Ce dernier, antisémite virulent et gros contributeur au parti nazi dans les années 30, fut même remercié par Hitler dans Mein Kampf. Quelques années plus tard, on retrouva cette organisation du « travail » dans les camps d’extermination nazis, où des méthodes étrangement similaires furent mises en œuvre pour tétaniser les victimes, leur faire perdre leurs repères et découper en tâches simples et répétitives le meurtre de masse de façon à banaliser le geste des assassins.
Enfin, malgré un petit nombre de personnes profitant financièrement de ce commerce macabre, et même si la majorité de la population est consciente du massacre en cours, rares sont celles et ceux qui combattent activement cet état de fait et organisent une Résistance.
Auschwitz n’a jamais fermé… L’élevage est un éternel Treblinka, un perpétuel Birkenau, où seule l’espèce des victimes a changé.
Nous combattrons l’élevage jusqu’à ce que plus AUCUN·E individu·e ne soit encagé·e dans ces camps de la honte !
Jusqu’à ce que le spécisme ne soit plus le régime dominant et totalitaire qui régit tout.
Jusqu’à faire tomber ce suprémacisme, encore plus ancien, et même à la racine de tous les autres.
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Si ces quelques lignes ne sont pas suffisantes pour vous convaincre de la proximité de ces deux idéologies et de leur fonctionnement, vous pouvez consulter les travaux des survivant·es du nazisme, ou de leur famille : le prix Nobel Isaac Bashevis Singer, Alex Hershaft, Lucie Rosen Kaplan, ainsi que le puissant ouvrage de Charles Patterson, « Un Éternel Treblinka », dont certains passages de ce texte sont tirés. »
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extrait de France Bleu / vendredi 28 août 2020
Les tags ont été découverts vendredi 28 août au matin à Plonévez-Porzay. Deux exploitations agricoles sont visées : celle de Jean-Alain Divanac’h et Guillaume Divanac’h, respectivement président de la FDSEA du Finistère et administrateur des JA 29. Les inscriptions comparent l’élevage au nazisme : « Auschwitz n’a jamais fermé » et « élevage = nazisme » ont été écrits sur les murs des exploitations.