Il Rovescio / mardi 28 juillet 2020
Mardi 21 juillet, à Trente, les agents de la DIGOS [la police politique italienne ; NdAtt.], mandatés par les Procureurs Ognibene et Profiti ont perquisitionné l’appartement d’une compagnonne et l’espace anarchiste « El Tavan », dans le cadre d’une enquête pour les dégradations de quelques distributeurs de billets, qui ont eu lieu en ville à la mi-mai.
Les auteurs inconnus de ces dégradations avaient envoyé au site internet Round Robin ce message :
« Samedi16 mai, à Trente, neuf distributeurs de billets de différentes banques et un de la Poste ont été sabotés.
Contre les banques, qui ne feront que s’engraisser, grâce à la crise qui viendra après la pandémie, aux dépens des exploitées et des exploités.
En solidarité avec les compagnons et les compagnonnes frappés par l’opération « Ritrovo ».
Et une salutation complice à ceux qui continuent à lutter. »
Si à « El Tavan » la police politique a mené l’habituelle, saisonnière récolte de casques et de manches de drapeaux (avec quelques cailloux et un peu de peinture en rab’), lors de l’autre perquisition ils ont saisi ordinateur, téléphones portables et beaucoup de lettres, même si leur excuse n’était que la recherche d’un très original pull noir…
Ce mois-ci, les perquisitions chez les anarchistes semblent être une des activités les plus aimés par les flics.
Pour ce qui nous concerne, les actions contre les banques, de jour comme de nuit, sont une façon assez intelligente de dire qui sont ceux qui devront payer pour la « crise ». Et si elles sont aussi un geste de solidarité à l’encontre de ceux qui sont frappés par la répression, leurs auteurs ou leurs autrices ont toute notre sympathie.
compagnons et compagnonnes