Le Républicain Lorrain / dimanche 12 juillet 2020
L’enceinte du centre de rétention administrative (CRA) de Metz n’est pas si étanche que ça. Deux groupes de « retenus » ont partiellement réussi à prendre l’air au-dehors, sans passer par la porte. Les premiers « évadés » ont percé le grillage tandis que les seconds ont profité des réparations.
[…] Le site de Metz-Queuleu, qui regroupe les « retenus » pour la région, a récemment connu deux vagues d’« évasions » rapprochées.
La première concerne un groupe de cinq personnes qui, dans la nuit du 28 au 29 juin, franchissent une première enceinte et se retrouvent sur le chemin de ronde pour ensuite ouvrir une brèche dans la clôture. La découpe du grillage les aide à s’échapper. Deux de ses membres sont appréhendés rapidement tandis que trois autres, deux Tunisiens et un Algérien, sont interpellés plus tard. Jugés le 2 juillet, ils ont été condamnés à 4 mois d’emprisonnement avec sursis.
Leur escapade a évidemment été suivie de travaux de réparations. Mais, contrairement à l’effet attendu, elles vont faciliter l’escapade d’une seconde équipe au cours de la nuit du 30 juin au 1er juillet. Cette fois, ils sont huit à sortir et vont bénéficier d’une aide inespérée. Un véhicule de police a été positionné à l’endroit même des réparations de la clôture pour barrer l’accès à l’endroit du trou de l’avant-veille. Les fuyards se servent simplement de la voiture comme d’un escabeau et enlèvent le fil de fer barbelé posé au sommet de la clôture. Cinq d’entre eux ont pu se sauver et trois ont été repris sans indication sur leur devenir judiciaire.