Round Robin / lundi 9 mars 2020
À la prison San Vittore de Milan, les détenus sont sur le toit et mettent le feu à une section de la prison. Certains compagnons et compagnonnes manifestent devant la prison et, ce soir, un appel à été lancé pour se rassembler à 19:00 à l’arrêt de transport en commun Sant’agostino.
Entretemps, la présidente de l’association nationale des dirigeants et fonctionnaires de la police pénitentiaire, Daniela Caputo, propose « l’armée autour de tous les murs, des punitions sévères pour ceux qui alimentent les révoltes, l’interdiction immédiate de tout accès à représentants ou associations qui, en raison de leurs campagnes historiques de tutelle et de promotion des droits des détenus, peuvent voir leurs voix instrumentalisées par des fauteurs de troubles et violents », selon « La Republica ».
Quelques mises à jour sur la situation :
Depuis ce matin, ce sont 27 prisons qui connaissent des contestations de la part des détenus, dont certains demandent l’amnistie à cause de l’émergence du coronavirus. Le nouveau bilan officiel diffusé après les révoltes de ces derniers jours est de 8 morts parmis les détenus: six d’entre eux sont décédés à la prison de Modena pendant les révoltes d’hier après-midi. Pour trois d’entre eux, les sources institutionnelles soutiennent que, depuis hier, l’un est mort par abus de substances opioïdes, l’autre de benzodiazépine, pendant que le troisième a été retrouvé cyanosé (manque d’oxygène dans le sang), mais sans dire dans quelles circonstances. Pour les trois autres il n’y a pas de nouvelles, pendant qu’en tout dix-huit détenus sont actuellement hospitalisés, en grande partie pour des intoxications. Deux autres morts d’overdose de médicaments psychotropes ont été enregistrés dans les instituts pénaux de Vérone et Alessandria pendant la nuit. Tous les deux étaient des protagonistes des contestations et auraient, selon les annonces officielles, diffusé des médicaments psychotropes soustraits à l’infirmerie.
Entretemps une révolte est en cours dans la prison de Foggia, d’où certains détenus auraient réussi à s’évader, mais ont été bloqué à l’extérieur de l’institut pénitentiaire par les forces de l’ordre. À ce que l’on sait ils auraient arraché un portail de la « block house », la zone qui les sépare de la rue. Certains détenus sont montés sur le toit, d’autres ont brisé les fenêtres, et à l’entrée un incendie s’est déclanché. Pendant les confrontations avec la police, un détenu a été bléssé à la tête et a été évacué sur une civière. À San Vittore, la contestation s’est montrée sur le toit et des incendies ont éclaté dans la prison, pendant qu’à Palerme une tentative d’évasion de la prison d’Ucciardone a été bloqué par la police pénitentiaire. Les routes autour de la vieille prison bourbonnienne sont fermées. Hier des protestations ont aussi éclaté à Pagliarelli, la deuxième prison de Palerme. À Rebibbia à Rome, tout en brûlant des matelas, certains reclus ont pris d’assaut l’infirmerie.
Hier soir, les détenus de Pavia ont bloqué pour quelques heures deux agents de police pénitentiaire, ont volé les clés des cellules, fait entendre de fortes contestations et ont dévasté divers locaux du pénitentiaire.
source: radiondadurto.org