Bite Back / vendredi 7 février 2020
On connaît les cages, l’odeur horrible, les cadavres, le bruit mécanique de l’industrialisation de la mort. Et pourtant dès que l’on creuse jusqu’à ces endroits loin des yeux du monde, l’horreur de voir encore l’une des pires inventions de l’humanité nous frappe.
On peut être paralysé.e par notre impuissance devant les milliers de personnes enfermées, exploitées, massacrées, les regarder à travers les barreaux et détester avoir la responsabilité de choisir lesquelles pourront en sortir.
Cette nuit ce sont 10 poules exploitées pour leurs œufs qui ne reverront plus jamais les cages. 10 vies changées au milieu des milliers d’autres, 10 personnes qui étaient encagées pour que des humain.e.s mangent leurs sécrétions. Ces résistantes nous montrent chaque jour leur force, leur autonomie et la nécessité de les arracher à ces enfers.
Nous avons l’obligation de sortir d’un véganisme passif qui se fait dans nos cuisines, on ne lutte pas avec des billets pour soutenir un capitalisme végane mais avec nos tripes aux côtés de celles et ceux qui s’endorment enfermé.e.s. Aucun progrès social ne s’est fait sans inclure les opprimé.e.s dans leur lutte. La réalité se passe dans les élevages, s’y confronter est une question de vie ou de mort pour les victimes.
Ce soir, 10 personnes auront la garantie de vivre loin de l’Enfer, mais tous les autres visages, les regards dans lesquels on se perd ces nuits-là, les personnes que nous n’avons pas pu aider doivent être gravés en nous et nous pousser à devenir des complices de lutte pour les autres animaux.
A nos camarades qui nous ont quitté et à celles et ceux qui nous inspirent jour après jour,
Les autres animaux sont puissant.e.s.
Les autres animaux ne sont pas des ‘sans voix’.
Jusqu’à ce que tout le monde soit forcé d’entendre leurs hurlements, jusqu’à ce que chaque cage soit détruite,
ALF