La Dépêche / mercredi 11 décembre 2019
Interpellé avec sa compagne (*) lors de la manifestation du jeudi 5 décembre à Carcassonne avec les Gilets jaunes, Dylan VW., âgé de bientôt 24 ans, était parvenu à s’évader de sa garde à vue, en s’extirpant d’un véhicule de police avec violence. Évadé dans la nature, ce n’est que dimanche en fin d’après-midi que le jeune homme a été interpellé par les policiers de la brigade anticriminalité, alors qu’il se trouvait dans une maison squattée de Carcassonne.
Lundi, c’est dans ce contexte que Dylan est arrivé à la barre du tribunal correctionnel pour y être jugé en comparution immédiate. Comme la loi l’y autorise, il a sollicité un délai pour parfaire sa défense. Le dossier ne pouvant être abordé dans le fond, il s’est donc agi pour le tribunal de statuer sur le sort à réserver au mis en cause, dans l’attente de son jugement.
Sur ce point, le vice-procureur de Carcassonne a requis le placement en détention, « car il n’a aucune garantie de représentation, pas d’adresse et pas d’emploi [lire : parce qu’il est pauvre; NdAtt.]. Il est de surplus en état de récidive légale. « Pour la défense, Me Alexandra Vitrac a plaidé pour un placement sous contrôle judiciaire, au regard des faits qui ont été commis » dans un contexte irrationnel, par crainte d’aller en prison. C’est une évasion dans un contexte d’impulsivité. Dimanche, lors de son interpellation, mon client n’a opposé aucune résistance… » Au final, pas de quoi convaincre le tribunal qui a ordonné le placement en détention, et renvoyer le jugement de l’affaire au 9 janvier 2020.
(*) À l’issue de sa garde à vue, la compagne de Dylan a été placée en détention à Perpignan, car le parquet a ramené une peine d’un an à exécution.