Blocages des lycées : ça continue (MAJ 11/12)

Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Échauffourées entre lycéen.ne.s et flics

Le Parisien / lundi 8 décembre 2019

Ce lundi matin a été tendu devant les lycées d’Aulnay-sous-Bois. Des échauffourées ont éclaté entre plusieurs élèves de seconde et les forces de l’ordre, police municipale comprise. En fin de matinée, neuf jeunes ont été interpellés pour « dégradations de biens publics » et « participation à un attroupement en vue de trouble à l’ordre public ». Ils ont été placés en garde à vue.
Selon une source proche de l’affaire, les troubles ont démarré dès 7 h 30, avec le blocage de l’entrée du lycée Voillaume par « une dizaine de jeunes encapuchés ».
Au même moment, un container a été incendié aux abords du lycée Jean-Zay, situé à moins de deux kilomètres de là.

Avant neuf heures, une autre poubelle a été incendiée en plein milieu de l’avenue du Maréchal-Juin. « Sur place, les policiers municipaux ont essuyé plusieurs jets de projectiles, bouteilles et fumigènes », indique la même source, précisant qu’à cet instant, « un individu s’apprêtant à (les) caillasser a été interpellé ». Au même moment, selon les forces de l’ordre, une trentaine de jeunes se sont munis de projectiles « en attendant les policiers ».
Peu après 10 heures, un cocktail Molotov a été jeté sur une voiture stationnée sur le parking du lycée Jean-Zay. Dans la foulée, un abribus a été « dégradé » devant le lycée Voillaume, et son auteur interpellé « grâce à la vidéosurveillance », indique un policier.
Le retour au calme est intervenu juste avant midi. Selon nos informations, « aucun slogan ou pancarte » en référence au projet de réforme des retraites, à l’origine du vaste mouvement social en cours en France, n’a été aperçu parmi les lycéens auteurs des troubles. [il y en a vraiment besoin, avec tout ce qui se passe ? NdAtt.]

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Melun : Au lycée comme partout (enfin, presque), tout le monde déteste la police

La République de Seine-et-Marne / lundi 9 décembre 2019

Le blocus lycéen a dégénéré dans le quartier de Montaigu, à Melun. « Il y avait de très jeunes individus dans la foule et tout cela était un prétexte pour attirer les forces de l’ordre », estime une source policière.
Les heurts ont débuté dès la première heure avec des incendies de poubelles. Les pompiers ont été appelés [et il y en a qui disent que le pompiers sont du côté des grévistes… NdAtt.], ce lundi 9 décembre, aux abords du lycée Léonard-de-Vinci, à Melun. Les policiers qui étaient présents ont été ciblés par des projectiles : pavés, cailloux et morceaux de goudron. Il n’y a pas eu de blessé mais des voitures de particuliers ont été endommagées (vitres brisées). Par ailleurs, deux abribus ont été entièrement cassés. Une barricade de fortune a été érigée au niveau de la place des Trois Horloges mais les policiers sont rapidement intervenus.  Selon les premiers éléments, ils ont été pris à partie par un groupe de plusieurs dizaines d’individus, qui ont été repoussés vers la place du marché. […]
Peu avant dix heures, des patrouilles de sécurisation de la police (commissariat de Melun et Service d’ordre public et de soutien de Vaux-le-Pénil) étaient toujours déployées à Montaigu, mais aussi aux abords du quartier. De son côté Transdev a temporairement supprimé la desserte de l’arrêt Trois Horloges, le temps de l’intervention des forces de l’ordre. Selon Transdev, la circulation a toutefois repris peu après 10 heures.
Un suspect a été interpellé et placé en garde à vue.

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Tourcoing (Nord) : Et le flic a (un peu de) ce qu’il mérite

La Voix du Nord / lundi 9 décembre 2019

Des feux de poubelles, un ersatz de barricades et des projectiles lancés vers les forces de l’ordre. Ce lundi matin, le lycée Colbert, situé dans le centre-ville de Tourcoing, a fait l’objet d’une tentative de blocage de la part d’une cinquantaine d’individus. Aux alentours de 10 heures, un fonctionnaire de police a été légèrement blessé à la main après avoir été visé par une pierre. Selon nos informations, deux personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre venues en renfort. Elles sont suspectées d’avoir lancé divers objets (pierre ou barrière) vers les policiers. Elles ont été placées en garde à vue [article payant: NdAtt.]

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Lyon : Les flics tirent au flashball, mais les lycéen.ne. continuent

France 3 / lundi 9 décembre 2019

Ce lundi matin, 9 décembre, vers 7h, plusieurs dizaines de personnes ont débuté une opération de blocage du lysée Ampère-Saxe dans le 3e arrondissement de Lyon. Parmi les personnes présentes: des lycéens, des étudiants mais également des représentants de la CGT [comme si les lycen.ne.s avaient besoin d’eux ! NdAtt.]. On comptait environ une centaine de lycéens. Des poubelles ont été accumulées devant l’entrée de l’établissement en guise de barrage. Un blocage qui s’est déroulé dans le calme. Des professeurs étaient également sur place pour s’assurer que la situation ne dégénère pas [enfin, ils ont fait leur travail, quoi; NdAtt.]. Pendant ce temps, au lycée Ampère Bourse, en Presqu’île, un feu de poubelle devant l’établissement a nécessité l’intervention des pompiers [ils n’étaient pas en grève, ceux-la ? NdAtt.]. En fin de matinée, le calme est finalement revenu devant les deux sites…

Cette manifestation est organisée devant un lieu symbolique: c’est devant le lycée Ampère Saxe que vendredi 6 décembre, au petit matin, alors que plusieurs dizaines de lycéens bloquaient l’établissement un adolescent de 15 ans a été blessé au visage par un tir de lanceur de balle de défense (LBD).  L’adolescent a été blessé vendredi matin, vers 8h15, alors que la police intervenait au lycée Ampère-Saxe. Ce blocage de vendredi matin faisait suite à la mobilisation nationale du jeudi 5 décembre, contre la réforme des retraites. Ce lundi matin, la tension reste vive au lycée Ampère Saxe.

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Créteil (Val-de-Marne) : Étudier ? Mieux caillasser les flics !

Le Parisien / lundi 9 décembre 2019

[…] Alors que ce vendredi, déjà, un premier blocage avait perturbé la matinée au lycée Guillaume-Budé à Limeil-Brévannes, suivi d’interpellations, ce lundi, c’est à Créteil au lycée Gutenberg, que des jeunes ont bloqué l’entrée de l’établissement. Une première tentative à Edouard-Branly avait avorté.
La soixantaine de lycéens, parmi lesquels plusieurs jeunes extérieurs au lycée — certains cagoulés — a installé des poubelles devant l’entrée. Selon plusieurs témoins, certains sont allés chercher des extincteurs et les ont vidés sur les élèves ou sur la rue. « Un appareil a été posé sur la route, un bus n’a pas pu passer », raconte cet enseignant de sciences économiques et sociales, arrivé après 9 h 30.
Deux voitures de police se sont rendues sur place, arrosées de jets de pierres. Une autre voiture sérigraphiée serait arrivée sirène hurlante. C’est alors que selon ce témoin, un policier aurait sorti son LBD et aurait mis en joue les élèves alors que le véhicule passait. « On a entendu un tir derrière », assure le témoin. « C’était assez chaud », confirme cet adulte. Mais moins, selon cet autre enseignant qu’en 2018. […]

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Tonnerre (Yonne) : Le bahut pour les assemblées, par pour étudier

L’Yonne Républicaine / lundi 9 décembre 2019

[…] « C’est dans la continuité que nous arriverons à nous faire entendre. » Les élèves du lycée Chevalier d’Eon, à Tonnerre, sont à la pointe de la contestation.
Ce lundi 9 décembre 2019 au matin, ils sont restés mobilisés et ne sont pas rentrés en cours pour la troisième journée consécutive. Ce blocage était annoncé. Vendredi, ils avaient déjà décidé en assemblée générale qu’ils n’iraient pas en cours ce matin. Lundi, après un début de matinée un peu mouvementé puisqu’ils voulaient se réunir dans une salle du lycée pour une nouvelle assemblée générale et que les portes étaient fermés, les jeunes se sont repliés dans le gymnase, où ils ont tenu une nouvelle assemblée générale.
Une fois de plus ils ont décidé de reconduire leur mouvement à l’unanimité, demain, mardi. En parallèle ils appellent les autres lycées du département à leur emboîter le pas. Un tract a été rédigé et devrait être distribué devant les autres lycées au cours de la journée. Les revendications portent une nouvelle fois contre Parcoursup, la réforme du lycée, la loi dite École de confiance ainsi que la réforme des retraites.
« C’est nous qui allons dans l’avenir nous retrouver confronté à cette réforme», lançait un élève. Donc, notre mouvement est aujourd’hui légitime », insistait le jeune de terminale.

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Mise à jour de mercredi 11 décembre

Lille : Belle ambiance, mais les flics interpellent du monde

La VDN / lundi 9 décembre 2019

Plusieurs dizaines de lycéens ont organisé, dès 7 h 30, un barrage filtrant ce lundi matin à l’entrée du lycée Pasteur, boulevard Carnot. Le troisième en moins d’une semaine. Les rangs des lycéens ont peu à peu gonflé et la situation s’est tendue avec les policiers, arrivés dès 8 heures sur les lieux. Plusieurs se sont mis à jeter des œufs en direction des forces de l’ordre. Vers 9 heures, les policiers ont décidé de disperser les lycéens, qui étaient entre 200 et 300, à l’aide de gaz lacrymogènes, provoquant une pagaille dans le secteur. La circulation n’avait pas été coupée et la situation n’a pas été sans danger avec les nombreux automobilistes qui passent dans ce secteur pour entrer dans Lille, ni pour les lycéens qui traversaient la route. […]
Des élèves ont été interpellés, l’un d’eux en étant plaqué au sol, alors qu’il ne restait qu’une vingtaine de lycéens devant l’établissement. […]

Un groupe de près de 300 lycéens s’est dirigé vers 9 h 30 vers le lycée Fénelon, rue Alexandre-Leleux. D’autres ont rejoint le mouvement. Là aussi, la situation était assez tendue dans la rue Gambetta et aux abords de la place de la République. Des gaz lacrymogènes ont également été jetés dans la foule, devant l’établissement. Là aussi, plusieurs lycéens ont été interpellés.

Les manifestants, particulièrement énervés, ont rejoint via la rue de Béthune, la rue Pierre-Mauroy et la Grand-Place le lycée Pasteur, puis le lycée Valentine-Labbé, à La Madeleine, où des échauffourées avec les forces de l’ordre ont eu lieu. Près de 250 personnes sont restées jusqu’à midi.

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