325 / mardi 25 juin 2019
Nous haïssons les prisons; beaucoup de nos compas y sont enfermé.e.s, quelques un.e.s y sont torturé.e.s et les prisons sont le cœur de l’ordre établi. Vinci construit des prisons, cet engin leur appartient, du coup on a voulu l’incendier. Du coup, le processus de pensée qui a porté à la destruction d’un engin de chantier routier le 24 juin a été assez simple.
On peut aussi présenter cela d’une façon légèrement différente : nous vivons dans un monde où c’est trop compliqué de pouvoir dire clairement qu’est ce qui est connecté à quoi. Du coup, des gens qui réparent une route se trouvent à travailler pour une filiale de l’empire de Vinci, une des plus grandes entreprises de construction du monde. Ces personnes n’ont rien à voir avec des prisons. L’engin de chantier routier n’a probablement jamais été utilisé pour construire des prisons. Si une entreprise gigantesque fait des choses odieuses d’un côté, est-ce que cela c’est assez pour frapper toute autre partie de cette entreprise ? Pourquoi incendier ce véhicule précis, au lieu d’aller sur le site d’une prison et attaquer là bas ?
L’ordre établi nous dirige chaque jour, à l’école, au travail, en tant que citoyen.ne.s, nous soumet à des stéréotypes de genre et ainsi de suite. Il est très créatif et ouvert d’esprit dans le choix de ses moyens. Cette attaque étatique contre l’humanité est permanente. Par conséquent, l’État et ses sbires méritent d’être attaqués tout le temps et de plusieurs façons. La complexité du pouvoir et le fait qu’il se dissimule ne nous empêchent de contre-attaquer quand et où cela nous convient.
Force aux anarchistes Anna et Silvia, qui sont en grève de la faim dans la prison de L’Aquila pour en finir avec l’isolement dans le régime 41bis.
Liberté pour tout.te.s les prisonnier.e.s !