La Nouvelle République / mercredi 19 juin 2019
Vendredi 14 juin, un groupe d’une vingtaine de personnes s’est rendu à Mouterre-Silly pour manifester au pied d’un mât de mesure de 120 m installé sur la commune par le groupe Valeco, au lieu-dit « Fontaine de Saint-Mesmin ». C’est là également que le mât a été saboté dans la nuit de dimanche à lundi, selon une source proche de la commune. « Il a complètement vrillé et est tombé dans le champ. »
Romy Bonnet, présidente de l’association A ContreVent, opposée à l’implantation d’éoliennes, affirmait vendredi que ce mât « sera le symbole de notre contestation ». Mais elle ne s’attendait certes pas à ça. Elle avait prévenu la gendarmerie avant le rassemblement afin que tout soit fait dans les règles, surtout avec la venue d’Eddie Puyjalon, conseiller régional venu de Gironde en soutien aux associations loudunaises.
Ce n’est pas la première fois qu’un projet éolien est victime d’un acte de sabotage. Au cours de la nuit du 11 au 12 février 2017, un mât de mesure du vent, implanté à Savigné dans le sud Vienne, dans le cadre d’un projet de création d’un parc de huit éoliennes, s’était retrouvé à terre. Les câbles qui le maintenaient depuis trois ans avaient été sectionnés. Notre rédaction avait été destinataire d’un courrier de revendication adressé par un mystérieux « Collectif dissident action vent de colère ».
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Mise à jour du 20 juin (même torchon) : Les braves citoyens condamnent
Pour faire suite à l’article paru dans nos colonnes le mercredi 19 juin, relatant le sabotage d’un mât de mesure éolien à Mouterre-Silly, le Collectif anti-éolien de la Vienne (CAEV), indique « condamner de la manière la plus ferme et la plus catégorique, l’acte de sabotage ou la provocation qui a conduit à la chute de ce mât de mesure. Notre combat se livre et se livrera toujours dans le strict respect du droit et la volonté de dialogue. Nous souhaitons que ce souci soit partagé par les pouvoirs publics, mais nous constatons hélas un manque de respect des citoyens, ainsi qu’une régression considérable du droit de l’environnement qui, pourtant, est destiné à protéger le « patrimoine commun de la nation ».