Chili : Communiqué des prisonniers du Carcel de Alta Seguridad

Communiqué de fin de la grève de la faim e de continuation de la mobilisation des prisonniers du Carcel de Alta Seguridad contre la reforme de la loi 321

Publicacion Refractario / samedi 1er juin 2019

Aujourd’hui jeudi 30 mai, après 14 jours, nous mettons terme à la grève de la faim. Nous l’avons commencé à 23, des prisonniers enfermés dans la section 3H nord de cette unité, et dans les jours qui ont suivi, la grève de la fiam a vu la participation de différentes sections, pour atteindre un total de 32 prisonniers, comme manifestation concrète du refus de l’application de la modification du décret-loi n° 321, relatif à la libération conditionnelle.
Nous considérons que cette lutte demande l’attention, la résolution et le dévouement de tous les personnes emprisonnées qui en sont concernées, ainsi que de leurs proches, leurs familles, leurs organisations et des personnes qui considèrent la prison comme un instrument de discipline sociale visant principalement à criminaliser la pauvreté et soutenue par un cadre juridique toujours plus répressif, dont le but est de maintenir l’ordre social au service des puissants de ce pays.

Dans le cadre de la mobilisation nationale des prisonnier.e.s et de celles et ceux qui nous accompagnent et nous soutiennent contre cette modification perverse, nous déclarons un état de mobilisation permanent puisque c’est avec le silence et la complicité des politiciens de tous couleurs qui siègent au Congrès, des juges et des avocats qui le justifient et de l’État dans son ensemble, sous le gouvernement Piñera [Sebastián Piñera, le président chilien; NdAtt.] qui, derrière le dos du petit peuple, ont utilisé la légalité en violation des traités internationaux ainsi que des principes de leur propre droit, qu’ils prétendent défendre.

Nous continuons la mobilisation, dés maintenant sous la forme de paralyse des activités, ensemble avec tous les modules de la CAS et appellent tous et toutes les détenus du Chili à créer et renforcer des espaces d’unité et de coordination afin de gagner la liberté tout en préservant notre dignité en tant que personnes et pouvoir ainsi retourner à vivre avec nos proches, loin des murs et des barreaux où nous sommes depuis de nombreuses années.

Que la solidarité ne soit pas seulement un mot écrit !

Des détenus mobilisés

Prison de haute sécurité
Santiago du Chili
30 mai 2019.

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