Publicacion Refractario / vendredi 24 mai 2019
La reforme, avec valeur rétroactif, de la loi 321 essaye d’obliger les détenu.e.s à purger les deux tiers de leur peine avant de pouvoir accéder à la libération conditionnelle, tandis qu’avant on leur demandait d’en avoir fait la moitié. De même, est obligatoirement exigé l’avis favorable d’un rapport psycho-social effectué par la Gendarmerie [au Chili, la Gendarmerie est le corps des maton et elle a un statut militaire ; NdAtt.], ce qui rend encore plus difficile de sortir de prison, dans un pays où seulement les pauvres finissent en taule et où le 95 % des condamnations sont pour des délits contre la propriété privée.
En ce moment, des milliers de prisonniers sont en train de se mobiliser, dans les différentes prisons du pays [au fait, depuis, quelques collectifs de prisonniers ont arrêté leur grève de la faim ; NdAtt.]. Pour nous qui critiquons et refusons le système carcéral et pouvons voir plus loin du discours fasciste répété sans cesse par les médias, pour nous qui savons que le problème n’est pas le détenu, mais un système fondé sur le contrôle, la punition et la répression de tous ceux qui dérangent la bourgeoisie et ses larbins, rester indifférents n’est simplement pas possible.
Parce que la libération a toujours été obtenue en luttant !
Pour l’abrogation de la reforme rétroactive de la loi 321 et de toutes les lois !
Pour la destruction des prison, jusqu’à la libération totale !