Macerie / jeudi 23 mai 2019
Le soir du 22 mai, après 23h, la police a frappé à la porte de chez Boba, Mitzi et Victor, avec l’excuse d’une notification à donner à la camarade. Cependant, une fois à l’intérieur, en plus des papiers pour elle, les flics ont sorti aussi un mandat d’arrestation pour Boba.
Il est inculpé suite à un épisode qui remonte aux premières initiatives menées après l’opération Scintilla, c’est à dire le rassemblement dans le pré devant la prison des Vallette, après la manifestation antifasciste contre la célébration annuelle des foibe [le 11 février, « Jour du souvenir », l’État et les fascistes célèbrent les italiens tués, et parfois enterrés dans les foibe, des grottes en forme de trou vertical, entre 1943 et 1943 par la Résistance, dans les secteurs disputés entre Italie et Yougoslavie; le souvenir des « massacres » des foibe est un élement très important dans la construction identitaire néofasciste; NdAtt.]. A ce moment-là, le laboratoire de pâtisserie de la prison était parti en fumé. L’accusation pour Boba est donc incendie (art. 423 du Code pénal), avec une peine possible qui est comprise entre trois et sept ans, avec la circonstance aggravante que le fait a été commis sur « un bâtiment publique (…) utilisé comme habitation, (…) sur du matériel qui peur s’enflammer ou exploser ». Il est aussi accusé d’avoir allumé des feux dangereux, (art. 703), parce qu’il aurait utilisé un fusée de détresse (cependant ce délit est sanctionné par une amende ou l’emprisonnement pour un an maximum).
Pendant son arrestation, les flics ont perquisitionné la maison et saisi tous les ordinateurs. Pour éviter la présence de trouble-fêtes, trois patrouilles de PS étaient dans la rue pour bloquer les amis arrivés en premiers.
En attendant d’autres informations, pour lui écrire :
Marco Bolognino
C.c. Lo Russo e Cutugno
Via M. A. Aglietta 35
10151 Torino (Italie)