La rebellión de las palabras / mercredi 15 mai 2019
[…] les deux compagnonnes arrêtées à Madrid lundi dernier, le 13 mai, dans le cadre d’une nouvelle opération « antiterroriste » menée par les flics de la Brigada de Información et du UIP [unités de police qui correspondent à peu près aux RG et aux CRS français ; NdAtt.] dans un squat d’habitation e dans l’espace anarchiste Emboscada, tous les deux situés dans le quartier de Tetuán, ont été libérées. Inculpées, elle restent dans l’attente de leur procès.
Pour l’instant, il n’y a pas d’autres informations sur la situation des compagnonnes, mais on leur envoye toute notre force et courage.
Solidarité avec tous les combattants frappés par l’État !
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Mise à jour du 17 mai : Rassemblement et manifestation en solidarité
Cracher dans la soupe / jeudi 16 mai 2019
Environ 40 personnes solidaires ont manifesté leur soutien devant le bâtiment du tribunal national de Madrid dans l’attente de nouvelles sur la situation des compagnonnes et pour montrer leur soutien après le dernier coup répressif.
Après être resté sur place pendant quelques heures et, après que la plupart d’entre nous ait été identifiés, nous avons poursuivi sur place avec une banderole en criant différents slogans.
Les compagnonnes ont été relâchées vers 15h30 et le rassemblement s’est dispersé sans incident.
Dans la soirée, à 21 heures, un rassemblement sur la Plaza de Tirso de Molina, avait été organisé alors que les compagnonnes étaient libres et que d’autres appels à la solidarité à Barcelone, Murcie et Hernani avaient lieu.
Dès 21 heures, les gens ont commencé à arriver de manière dispersée et une paire de vaches [les flics] qui gardaient les lieux se sont approchées pour tenter d’identifier les premières personnes qui sont venues. Après qu’il aient terminé leur opération dantesque, le reste des compagnon.nes ont déployé une banderole et un groupe plus important s’est formé, auquel se sont jointes les personnes qui ont répondues à l’appel .
La manifestation s’est avancée sur la Plaza de las Vistillas et, le long du parcours, des vitres de banques et agences immobilières ont été brisées. En arrivant à la Plaza de las Vistillas, nous sommes entrés dans le lieu où les festivités de San Isidro (1) étaient célébrées par un concert. Les personnes solidaires sont entrées dans la partie où était le public avec les banderoles et sont restés un moment à faire tourner des slogans.
Finalement, tous les participants sont partis et se sont dispersés sans incident ni autres identifications.
C’est toujours positif que ce type d’action se manifeste lorsque des compagnonnes sont attaquées par l’État. Il est toujours nécessaire qu’il y ait des signes de soutien et de solidarité quand ils touchent l’une d’entre nous. Et nous continuerons toujours miser sur la solidarité qui est l’une de nos meilleures armes. La solidarité se trouve dans la reproduction de la lutte et le conflit avec l’État son meilleur allié. Au-delà de ses lois, de ses appareils judiciaires, de ses sbires policiers et journalistiques, au-delà de concepts tels que « innocence » ou « culpabilité », il y a la matérialisation de la lutte et du conflit contre l’ordre social qui nous soumet et nous exploite.
Aiguisons les griffes : main ouverte aux compagnon.nes, poing serré contre l’ennemi.
Pour les compagnonnes arrêtés dans cette dernière opération anti-terroriste.
Pour toutes les personnes qui ont été impliquées et jugées précédemment dans les différentes opérations : Coumna, Pandora, Piñata, Pandora 2, Ice, [les personnes ayant subi] les représailles pour le G20, les compas arrêtés le 29 octobre dernier (2), pour Lisa, pour les compagnon.nes attaqué.e.s en Italie, Grèce, France, Chili, Argentine, Indonésie, Ukraine, Russie …
À tous les compagnon.nes et anonymes qui sont en prison pour avoir lutté à travers le monde.
Pour l’anarchie.
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