La Nouvelle République / lundi 13 mai 2019
La porte principale de l’hôtel de ville de Loches a été incendiée en partie dimanche matin. Selon les premiers éléments de l’enquête, le départ de feu a été provoqué par un cocktail Molotov déposé devant la mairie. Il a été rapidement éteint grâce à l’intervention d’un propriétaire de chambres d’hôtes d’une rue voisine, vers 8 h. Il se rendait en ville pour acheter des viennoiseries pour ses clients. En prenant de l’eau dans une petite fontaine publique en face de la mairie, il a commencé à éteindre les flammes tout en alertant les pompiers.
Seul le bas de la porte en bois a brûlé. Le feu n’a pas eu le temps de se propager à l’intérieur du bâtiment historique et d’en atteindre la façade. L’hôtel de ville est un monument classé datant de la Renaissance.
Sur le perron, on découvrait des bris de verre, provenant vraisemblablement d’une bouteille. « C’est un cocktail Molotov, pas puissant. On a retrouvé une mèche et une bouteille qui devait contenir un combustible. Tout cela s’est consumé doucement », constatait le maire, Marc Angenault, qui s’est rendu sur place. Tentative volontaire d’incendie, acte de vandalisme inconsidéré… Pour le maire, « cela crée un climat désagréable », faisant allusion à des feux de poubelles récents qui auraient pu être tragiques, rue Quintefol, en centre-ville. « On ne connaît pas la raison, poursuit le maire. Un mécontentement à l’accueil ? Je n’en ai pas entendu parler. Il y a eu un petit coup de filet chez des jeunes. Est-ce une petite vengeance ou simplement un abruti ? » Dimanche, « quand les employés de la Ville sont passés pour le nettoyage à 7 h, il n’y avait rien », précise le maire.
Les enquêteurs pourront s’appuyer sur les images des caméras de vidéosurveillance installées dans le quartier historique. Il reste à savoir qui est l’auteur de cette tentative d’incendie et les raisons d’un tel acte perpétré de jour, entre 7 h et 8 heures.