Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) : Des perquisitions pour punir la solidarité (MAJ du 28/02)

extrait du Parisien / mercredi 20 février 2019

Six lycéens de Romain-Rolland à Ivry ont été placés en garde à vue ce mercredi matin. Parmi eux, trois mineurs seraient toujours retenus à la brigade des mineurs de Créteil ce mercredi soir. Des trois majeurs gardés à vue au commissariat de Vitry, deux auraient été libérés en fin de journée.

Une quarantaine de personnes, des élus, des parents, des enseignants et des élèves, se sont rassemblées devant le commissariat de Vitry ce mercredi soir pour dénoncer la « disproportionnalité » de ces arrestations [pourquoi, si ça avait été « proportionné » ça aurait été mieux ? NdAtt.].
Début décembre, alors en pleine mobilisation lycéenne contre la réforme du baccalauréat, cinq élèves avaient passé 36 heures en garde à vue pour un tag « Macron démission » sur le panneau d’affichage du lycée Romain-Rolland. Précipitant le blocage du lycée durant près de quinze jours. Suite au refus du rectorat de retirer sa plainte, des propos injurieux à l’encontre de la proviseure avaient été découverts sur les murs et les portes du lycée à la mi-décembre. Le lycée avait alors été fermé plusieurs jours. […]

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Au lycée, des tags en solidarité avec les taggueurs

extrait du Parisien / lundi 17 décembre 2018

[…] Le lycée Romain-Rolland est fermé depuis ce lundi matin après la découverte, à l’intérieur de l’établissement, de plusieurs graffitis injurieux, dont des menaces directes visant la proviseure du lycée. « Le lycée a été saccagé cette nuit […] les élèves ne pourront être accueillis jusqu’à nouvel ordre », a communiqué tôt ce matin la direction de l’établissement aux élèves et à leurs parents.
Un déferlement d’injures écrites au marqueur noir, sur les murs et les portes notamment. Des dégradations « sans doute réalisées dans la nuit », et ce, trois jours après le refus du rectorat de retirer la plainte contre des élèves soupçonnés d’avoir tagué « Macron-démission » sur le panneau d’affichage de l’établissement.
Un tag qui leur avait valu 36 heures de garde à vue et qui avait précipité le blocage de l’établissement — tout comme le soutien de tous les élus communistes (maires d’Ivry et de Vitry, sénateur) du secteur et de la députée France insoumise, encore présente jeudi dernier devant l’établissement pour [se faire de la pub’; NdAtt.]

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Se faire balancer, coups dans les couilles, 36 heures de GAV pour des tags… la découverte de la Justice à 16 ans

extrait du Parisien / mercredi 5 décembre 2018

[…] « Macron démission », « Stop Parcoursup » et « On veut des profs » [sic ! NdAtt.]. Ces trois slogans tagués à la hâte au marqueur bleu sur la façade du lycée Romain-Rolland, à Ivry-sur-Seine, ont valu trente-six heures de garde à vue à six mineurs dont quatre âgés de 16 ans, interpellés dans la nuit de lundi à mardi aux alentours de l’établissement, où ils sont scolarisés. Un témoin avait appelé la police. […]
A leur sortie du commissariat d’Ivry, mercredi en début d’après-midi, ces jeunes n’en menaient pas large devant le comité de soutien qui les attendait de pied ferme.
« C’est violent : on est resté deux heures menottés au banc avant d’être transféré dans une cellule où ça puait l’urine, témoigne l’un d’eux. Un policier m’a même mis un coup de tête. »
L’un de ses amis dénonce les conditions d’interpellation et de la garde à vue. « Pendant le contrôle, un policier de la Bac (Brigade anticriminalité) m’a balancé un coup de pied dans les testicules, dit-il. J’ai même dû insister pour lire le procès-verbal de l’interrogatoire, mais on me l’a ensuite arraché des mains en me disant que je ne savais pas lire. » […]

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Mise à jour du 28 février : Les convocations arrivent

extrait du Parisien / mercredi 27 février 2019

[…] Plus de deux mois après les faits qu’on leur reproche, la lettre est arrivée : quatre élèves, dont trois mineurs, sont convoqués chez le juge aux fins de mises en examen. Ils sont accusés d’avoir « pénétré dans l’enceinte de l’établissement sans y être habilité », « d’avoir dégradé un établissement scolaire » et d’avoir « commis des menaces ou actes d’intimidation » envers la proviseure de l’établissement. […]

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