Mise à jour le 11 janvier [source : La Bogue] : la demande de liberté est refusée malgré le soutien d’une trentaine de personnes dans la salle.
La Bogue / dimanche 6 janvier 2018
Alors qu’à travers la France les forces de l’ordre s’agitent férocement pour défendre le régime, S. dort en détention provisoire depuis le 27 mars 2018 à la Maison d’Arrêt de Limoges. Accusé d’avoir incendié des véhicules de la gendarmerie à la caserne Jourdan de Limoges, il est retenu pour quelques traces d’ADN frauduleusement obtenues, seul élément à charge dans un dossier lourd de milliers de pages mais qui justifie pourtant de le garder à l’ombre.
Le 10 janvier à 8h30 aura lieu a la cour d’appel de Limoges l’appel de sa Demande de Mise en Liberté. Soyons nombreux et nombreuses à venir l’y soutenir.
Le 13 décembre 2018, il déposait une Demande de Mise en Liberté, espérant pouvoir vivre sa vie loin des murs de la prison en attendant son procès.
Elle a été rejetée. Les motifs du rejet sont éloquents, scandaleux presque. Ici comme souvent, la justice ne s’embarrasse plus de correspondre au vernis démocratique qu’elle s’efforce de revêtir publiquement. Dans l’arrière cuisine des salles d’audience elle fait sa tambouille dans son coin, loin des lumières qui pourraient révéler ses recettes au grand jour.
Elle concocte ainsi son petit récit, l’histoire d’un militant qui se serait radicalisé, et dont même la banalité de l’existence étaye les fantasmes policiers.
Pourtant on voit mal comment après neuf mois de détention provisoire, un contrôle judiciaire strict, et une défense à préparer S ; pourrait réitérer les faits, être l’origine de troubles à l’ordre public ou encore fuir le pays.
On a aussi du mal à comprendre comment il pourrait dans ces conditions s’entendre avec d’éventuels complices quand ceux-ci restent introuvables pour les enquêteurs.
La véritable raison de son maintien en détention, c’est donc en fait sa supposée « appartenance idéologique » qu’il refuserait de renier. Alors qu’il ne s’est jamais exprimé sur cette question, ce sont bien les idées et engagements politiques supposés de S. qui justifient son maintien en détention. Brillante démocratie.
On rappellera ici que si les gendarmes n’étaient pas venus un matin de mars chercher S. pour le placer en détention, il aurait intégré sa formation d’électricien, dont il serait aujourd’hui diplômé.
Le 10 janvier à 8h30 aura lieu l’appel du refus de la Demande de Mise en Liberté, à la cour d’appel, place d’Aine à Limoge. Soyons nombreux et nombreuses pour soutenir S. face à la mécanique judiciaire.
La veille aura lieu une soirée festive et d’information.
Mercredi 9 janvier 19h, soirée de soutien.
Fabrication d’affiches et de banderoles, discussion, musique et danses.
Les beaux-arts de Limoges
Jeudi 10 janvier 8h30, cour d’appel
Appel du refus de la Demande de Mise en Liberté
Appel à présence solidaire.
Un jour en prison est toujours en jour de trop.