France Info / samedi 3 novembre 2018
Jeudi 1er novembre en fin de journée, une banale sortie dans le patio de l’EPM de Lavaur dégénère. Deux mineurs très remontés, commencent à porter des coups de pieds aux vitres de l’établissement. « Ils cassaient tout ce qu’ils avaient sous les yeux« , se rappelle un surveillant, syndicaliste à la CGT pénitentiaire. Visiblement incontrôlables et armés de bout de verre, ils tentent de s’en prendre aux surveillants. » Ce sont deux toxicomanes dont l’un a été condamné dans une affaire criminelle. Ces personnes n’ont de limites », poursuit le surveillant.
Dépassés par la situation, les agents en service ce jour là ont du se mettre en sécurité quelques minutes. Pendant ce temps, les deux fauteurs de troubles ont totalement saccagé une cuisine équipée et une salle de télévision. « Il ne reste plus rien. les dégâts sont considérables. Il y a en pour des milliers d’euros », se désole le surveillant présent au moment des faits. Il aura finalement l’intervention de quatre agents équipés d’une tenue lourde (type CRS) pour maîtriser les deux individus.
Les deux mineurs mis en cause sont des MNA (mineurs non accompagnés). D’origine étrangère, ils sont sans familles, sans identité et sans âge confirmé.
Un profil de détenus qui pose souvent problème à l’EPM de Lavaur. « Ce n’est pas la première fois que des MNA se livrent à de tels déferlements de violences. Ils n’ont rien à perdre« , explique le syndicaliste.
Le 5 avril dernier, une autre émeute similaire avait été causé par des MNA.
Actuellement l’EPM de Lavaur détient 12 mineurs non accompagnés, cela représente 25% des effectifs.