France Bleu / dimanche 21 octobre 2018
Environ 200 militants anti-corrida contre 200 gendarmes mobiles à Rodilhan. Sept ans après les incidents d’octobre 2011 où des militants anticorrida avaient été frappés par des aficionados après s’être enchaînés dans les arènes du village, les tensions étaient encore très importantes cette année. Les manifestants ont arraché des barrières et lancé des projectiles sur les gendarmes mobiles protégés par des barrières anti-émeutes. Pendant une charge des forces de l’ordre, une manifestante est tombée sur la tête et s’est blessée aux cervicales. Elle a été exfiltrée par les gendarmes sur un brancard.
Les gaz lacrymogènes ont été utilisés à de nombreuses reprises tout au long de la journée pour éloigner les manifestants qui secouaient la barrière pour essayer de passer.
Mais le vent a porté les gaz jusque dans les arènes. A l’intérieur, les aficionades se sont protégés le visage avec des foulards et des mouchoirs. « Nous nous demandons comment c’est possible. Il devait vraiment y avoir une grosse quantité de gaz. C’est quelque chose d’aberrant que nous les aficionades, nous ne comprenons pas », témoigne un spectateur en sortant des arènes.
Pour rentrer chez eux et sortir du village, les aficionados ont dû être escortés par les forces de l’ordre car les anti-corrida les attendaient aux sorties.