Sans Attendre Demain / jeudi 11 octobre 2018
Mercredi 10 octobre vers 21h à Kouaoua, le tapis roulant de la mine de nickel (appelé « La Serpentine ») qui ondule sur quelque onze kilomètre entre la montagne et la mer, a de nouveau été incendié. L’incendie a détruit 200 mètres de ce tapis roulant.
Cette nouvelle attaque incendiaire, qui est la onzième de l’année, survient alors que la société minière SLN ne transporte pas de minerai en raison du fait des multiples sabotages et au mouvement de contestation soulevé par de jeunes habitants locaux (qui en plus des sabotages, s’est traduit par de multiples actions de blocage). Ainsi, depuis la mi-août, L’entreprise SLN a fermé son centre minier. Rappelons qu’à partir du 6 août, les accès vers les mines Méa et Kiel ont été bloqués pour protester contre l’exploitation de nouveaux gisements.
En juin, un homme de 31 ans a été condamné pour avoir causé l’un des incendies.
Par ailleurs, voici ce que dit La 1ère Nouvelle-Calédonie: « Depuis la fermeture du centre [mi-août], le convoyeur a encore été incendié trois fois. A ce stade, la SLN a redéployé vers d’autres centres la majeure partie de ses salariés autrefois affectés à Kouaoua. Les autres ont été mis en congé, dans l’attente d’un éventuel chômage partiel. Cette fermeture affecte également les nombreux sous-traitants, mais aussi les commerces et services de la commune. Le conflit fragilise sérieusement la production de la SLN. Sans Kouaoua, l’usine perd un cinquième de son approvisionnement en minerai, qui plus est un minerai à la teneur particulière. Pour l’heure, la mise à l’arrêt d’un des fours de Doniambo n’est pas d’actualité, assure la société.
Mais l’industriel dit s’inquiéter pour la survie de son activité. A plus long terme, les répercussions pourraient même peser sur la future centrale à gaz, dont le dimensionnement a été pensé pour répondre aux besoins énergétiques de l’usine. »
On se rappelle également que les chefs de la communauté kanak avaient passé des accords avec l’entreprise minière, ce qui n’a absolument pas calmé les jeunes de la région (bien au contraire!), qui voient leur forêt disparaître et leur environnement empoisonné pour les profits de l’Etat. Pas de négociation avec le capital et toute autorité, d’où qu’elle vienne !
La meilleure manière de lutter contre un projet écocide et mortifère, c’est l’attaque !