Opération Scripta Manent : Quelques précisions au sujet du keylogger installé sur mon ordinateur

Anarhija.info / mercredi 3 octobre 2018

Ces derniers jours, en lisant le compte-rendu des audiences du procès qui nous voit inculpés pour l’enquête « Scripta Manent », orchestrée par le Proc’ de Turin Roberto Sparagna, j’ai remarqué une explication concernant le keylogger, un logiciel enregistreur de frappe (ou Agent Elena, comme l’appelaient les misérables Carabinieri du ROS de Naples).

Dans ce texte, paru sur des sites internet, on dit que le keylogger aurait servi pour capter les commentaires « hors antenne » lors des directes radio de RadioAzione. Ça aurait été bien si c’était le cas, mais malheureusement la réalité est différente.

Ce keylogger était un vrai mouchard, envoyé via internet à mon ordinateur, sous forme d’un virus, et capable de capter tout ce qui se passait autour de l’ordi.

Il suffisait que l’ordinateur soit connecté à internet et les misérables flics pouvaient écouter tout l’environnement sonore dans le lieu (mais pas d’images, car la webcam a toujours été bouchée). L’ordi étant dans la chambre, ils n’ont pas seulement écouté les commentaires hors antenne, mais aussi d’autres choses… tout !

En plus, le logiciel a été utilisé pour prendre des captures d’écran de mon ordi pendant que j’écrivais des textes ou que je traduisais ceux d’autres compagnons, des textes publiés par la suite sur le site de RadioAzione.

Tout cela pendant six ans, même si j’ai formaté l’ordinateur plusieurs fois entre-temps.

J’ai pensé qu’il était important de faire cette précision parce que comme cela avait été écrit dans le texte sur les audiences, il pouvait y avoir de incompréhensions. On peut tous avoir un keylogger dans l’ordi (même si ça leur coûte 120 euros par jour… s’ils n’ont pas triché avec les factures versées au dossier) et c’est donc mieux d’expliquer comment ça marche.

Mon conseil pour ceux qui pensent en avoir un d’installé sur leur ordi est donc de l’éteindre si on n’est pas en train de l’utiliser et d’éviter de parler dans la pièce où il est allumé.

J’avais connecté un micro externe qui allait dans une console de mixage et j’ai erronément pensé qu’en le mettant en position « muet » il n’aurait pas capté le son, mais cela n’a servi a rien. Avec le keylogger, les flics pouvaient activer le micro interne à l’ordi.

Il faut se rappeler de débrancher l’ordinateur d’internet avant d’écrire ou de traduire un texte.

Somma Gioacchino (RadioAzione)

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