Rhône : Chasseurs et bouchers ne dorment pas d’un sommeil tranquille

Lyon Capitale / dimanche 16 septembre 2018

Une trentaine de miradors de chasseurs ont été sciés dans les Monts du Lyonnais [Cf. par exemple ici; NdAtt.], comme le révèle une enquête publiée ce samedi par nos confrères du Progrès.  Alors que le travail de la gendarmerie se poursuit, les soupçons se tournent vers les militants antispécistes et la signature d’un groupuscule passé dans la clandestinité, le « Front de Libération animale ».

La tension monte dans les communes des Monts du Lyonnais depuis le mois de juin. En trois mois, une trentaine de tourelles en bois permettant aux chasseurs de voir loin et de sécuriser la chasse en tirant vers le bas ont été sciées en petits morceaux. Des dégradations sans doute survenues la nuit. Pour les chasseurs et les locaux interrogés par le Progrès, « ça ne peut être que des militants vegans anti-chasse ».  D’autant plus que la découverte des destructions est souvent liée à celle d’un tag ALF pour « Front de Libération animale ». La coprésidente de l’association antispéciste 269 Libération animale, également professeur vacataire de droit à Lyon 3, ne condamne pas clairement ces actions dans l’interview accordée au quotidien, mais affirme que des distances ont été prises depuis longtemps avec l’ALF et que ces derniers « ont eu tort d’évoluer vers la clandestinité ».

Les attaques de miradors viennent s’ajouter à d’autres actions « coup de poing » dans les Monts du Lyonnais. À Craponne, le magasin de producteur « La Ferme lyonnaise » a été pris pour cible. Quelques mois plus tôt, en avril, c’était cette fois la société Saint-Laurent Viande située à Saint-Laurent de Chamousset. En une nuit, les locaux de cette société de transformation artisanale de viande ont été saccagés. Pneus de camion crevés, câbles du système frigorifique sectionnés et vitres de l’accueil brisées en mille morceaux. Là encore, un tag ALF a été inscrit sur l’un des véhicules. Depuis, les associés de cette société artisanale d’une vingtaine d’employés surveillent de nuit leurs locaux et se relaient pour cela. Du côté des chasseurs et de certains habitants, la confiance dans le travail de la gendarmerie, qui mène l’enquête, n’enlève pas la crainte que la situation dégénère. Le mois dernier à Vaugneray, deux chasseurs surprenaient un  homme, en pleine journée, occupé à frapper un mirador avec une pierre. Ces derniers l’ont poursuivi à bord de leur 4×4 avant que l’homme ne les sème en s’enfuyant sur son VTT.

 

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