NdAtt. : au fait ce qui est arrivé à Saint-Sever c’est l’œuvre de quelqu’un qui, chopé par les flics, s’est défendu en arguant sa schizophrénie. Il aurait également inscrit des propos sexistes et homophobes sur des voitures vandalisées. Comme quoi, la « guerre sociale » n’est pas toujours belle et pure, mais s’apparente souvent à la guerre entre pauvres et au cannibalisme social (aux anarchistes de changer la donne !). Le fait que les journaux sont la sources de toutes les brèves « sociales » de ce blog peut nous induire en erreur, nous faisant prendre des vessies pour des lanternes.
On peut apprécier certains actes pour ce qu’ils pourraient porter de subversif, mais quand il n’y a pas des revendications claires sur les motivations des auteurs, voilà qu’on peut aussi se tromper complétement. Parce que bien évidemment ce n’est pas l’acte en soi (même « beau ») qui compte, mais la motivation qu’il y a derrière.
Saint-Sever (Landes) : École et église, même combat, mêmes flammes
Sud-Ouest / lundi 3 septembre 2018
Les pompiers des Landes ont été appelés peu après 2 heures du matin, dans la nuit de dimanche à lundi, pour un incendie à l’école du Parc, à Saint-Sever. C’est un camping-cariste, installé à proximité, qui a vu les premières fumées et donné l’alerte.
Une trentaine de sapeurs de la commune, mais aussi d’Hagetmau et Mont-de-Marsan, ont lutté pour contenir le sinistre au rez-de-chaussée de ce bâtiment d’un étage. Ils l’ont maîtrisé après plus d’une heure d’effort, mais restaient mobilisés sur place, ce lundi matin. Deux bureaux, une salle de classe et la garderie, soit environ 200 mètres carrés (le tiers de l’établissement), ont été détruits. Le reste étant impraticable, en raison des fumées.
Les causes du sinistre sont pour l’instant inconnues, même si la préfecture évoque une piste « très probablement criminelle ». Plusieurs départs de feu, au niveau de locaux administratifs, au rez-de-chaussée, auraient été constatés sur place. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie.
Elle pourrait rapprocher ces faits d’un autre incendie, déploré ce lundi matin, dans la petite église de Péré, en basse-ville. Des documents, et notamment un lectionnaire (livre rassemblant les textes de la Bible ou des Pères, qui doivent être lus à la messe et à l’office), a été incendié. Le feu était éteint à l’arrivée des pompiers mais d’autres dégradations ont été constatées : tableau des horaires des messes incendié, ostensoir brisé, croix déplacée, etc.
Les enquêteurs procèdent ce lundi matin à des relevés sur les lieux des deux sinistres. Les gendarmes précisent qu’à ce stade, si rien ne permet de formellement relier les deux affaires, la concomitance des faits n’en est pas moins troublante. […]
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Mise-à-jour du 5 septembre : C’était juste de la merde…
France Bleu / mercredi 5 septembre 2018
L’homme suspecté d’avoir mis le feu à une école de Saint-Sever (Landes), dans la nuit de dimanche à lundi, a été interpellé mardi, a annoncé ce mercredi le parquet de Mont-de-Marsan. Agé de 28 ans, il est schizophrène et une expertise psychiatrique a conclu à une abolition de son jugement au moment des faits. Il a été hospitalisé d’office.
Cet homme est suspecté d’avoir, à Saint-Sever, dans la nuit de dimanche à lundi, saccagé et incendié l’école du Parc de Toulouzette, vandalisé la chapelle Saint-Jean du quartier Péré et dégradé 5 véhicules. Sur certaines de ces voitures, il laisse notamment des inscriptions au marqueur, des injures sexistes et homophobes. Mais surtout, il se blesse, laisse un peu de sang, une empreinte de pas, et de très nombreuses empreintes digitales. sur les différents sites de ses méfaits. C’est grâce à ces empreintes digitales que les enquêteurs parviennent très vite à l’identifier. Et pour cause, l’homme est déjà connu de la justice. Il a été condamné à 6 reprises depuis 2011, pour usage de stupéfiants, vol ou encore conduite sans permis. Sa dernière condamnation remonte à 2016. Les caméras de vidéo-surveillance permettent ensuite de confirmer la chronologie des faits, et de s’assurer que l’homme a bien agi seul.
Les gendarmes l’arrêtent donc à 11h30 mardi matin au domicile familial, soit moins de 36h après les faits. En garde à vue, les enquêteurs se rendent rapidement compte qu’il présente des troubles de la personnalité. Il reconnait très vite les faits, mais dit ne pas se souvenir de tout. Il affirme être schizophrène et avoir arrêté de prendre son traitement. Une expertise psychiatrique est ordonné. Le médecin confirme qu’il souffre bien de schizophrénie, et conclu à l’abolition de son discernement au moment des faits. Il était alors en pleine crise de démence paranoïaque. Jugé potentiellement dangereux pour lui-même et pour les autres, l’homme a donc été hospitalisé d’office à l’hôpital Layné de Mont-de-Marsan.
Dans l’état actuel des choses, le suspect ne peut donc pas faire l’objet de poursuite. A l’issue de son hospitalisation sous contrainte (quand les médecins l’estimeront possible) il fera l’objet d’une deuxième expertise psychiatrique. Si elle confirme la première et conclut elle aussi à l’abolition de son discernement, l’affaire sera classée.
Au total, 25 gendarmes de la compagnie de Mont-de-Marsan ont été mobilisés pour résoudre cette affaire. […]
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Saint-Etienne : le collège Saint-Paul vandalisé
France Bleu / lundi 20 août 2018
L’Institution Saint-Paul de Saint-Etienne fait l’inventaire des dégâts ce lundi matin. Ce dimanche après-midi, le collège et le lycée de l’Institution ont été vandalisés par à priori plusieurs personnes. Les dégâts sont importants.
Selon la directrice de l’Institution quatre bâtiments ont été visités et vandalisés (B,C,D et E). Une vingtaine de portes ont été forcées « on a retrouvé un parpaing dans une des portes » explique Marie-Elisabeth Bonnamour, toutes sont à remplacer d’ici la rentrée. De nombreux placards ont été vidés « des dossiers et des chèques étaient répandus au sol » précise la directrice.
Du matériel informatique a été volé, le préjudice est en cours d’évaluation. Les laboratoires ont été particulièrement ciblés hier après-midi » des microscopes et des appareils de physique » ont disparu relate la directrice.
En revanche la chapelle de l’Institution n’a pas été vandalisée « ils sont entrés à l’intérieur mais pas de dégâts, c’était ma hantise car le lieu est symbolique, ils ont au moins respecté ça » témoigne Marie-Elisabeth Bonnamour qui évoque sans hésiter « un vandalisme de jeunes ».
La directrice de l’Institution se veut rassurante quant à la rentrée « on va tout faire pour qu’elle soit assurée comme prévu le 5 septembre ». L’établissement a donc quinze jours pour tout réparer, le collège et le lycée comptent 1.300 élèves. Une intrusion dans l’établissement avait déjà eu lieu en juin 2017, les dégâts avaient été très limités. D’ores et déjà l’Institution, qui est sous tutelle du diocèse de Saint-Etienne, annonce vouloir s’équiper de caméras de vidéosurveillance.
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Evreux : Incendie dans le chantier de rénovation de l’école
InfoNormandie / mardi 28 août 2018
Un préfabriqué de type Algeco a entièrement brûlé dans la cour de l’école maternelle Joliot-Curie, rue de la Forêt à Évreux (Eure). L’incendie a été signalé par des riverains lundi 27 août vers 22h30. Lorsque les sapeurs-pompiers sont arrivés, le bungalow en bois était embrasé au milieu de la cour. Le feu a été rapidement maîtrisé.
Des témoins ont précisé avoir aperçu deux individus prendre la fuite. Ils ont pu fournir leur signalement aux policiers qui les ont interpellés. Les suspects, âgés de 16 et 19 ans ont reconnu se trouver dans l’enceinte de l’établissement scolaire lorsque le feu s’est déclaré mais ils ont nié en être à l’origine. Ils ont été néanmoins placés en garde à vue pour incendie volontaire. Ce mardi soir, ils étaient toujours entendus par les enquêteurs au commissariat d’Évreux. Le bungalow détruit, propriété d’une société de rénovation, abritait des sanitaires.