Paris : Quelques vitrines pétées et les flics caillassés
Le Parisien / samedi 26 mai 2018
Plus de 25 personnes ont été placées en garde à vue après leur arrestation. Un policier a été blessé.
Dès vendredi, la préfecture de police de Paris avait prévenu qu’elle procéderait à de « nombreux contrôles » en amont du cortège. Plusieurs personnes ont été interpellées ce samedi après-midi à Paris en marge du défilé contre la politique d’Emmanuel Macron qui a pris le départ gare de l’Est pour rejoindre la place de la Bastille.
Selon la préfecture de police, 43 personnes ont été interpellées en marge et pendant la manifestation. 26 d’entre elles ont été placées en garde à vue, notamment pour port d’arme, rébellion ou participation à un groupement en vue de commettre des violences.
Les forces de l’ordre ont été visées par quelques jets de projectiles et un policier a été blessé par un tir de mortier, toujours selon la préfecture. Une vitrine et deux abribus ont également été dégradés durant la manifestation. Quelques banques ont été taguées sur le parcours. […]
À l’arrivée des premiers manifestants sur la place de la Bastille, les quelques dizaines de personnes cagoulées et vêtues de noir qui s’étaient fondues parmi les manifestants ont quitté le cortège, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Nantes : Les flics caillassés et quelques abribus pétées
À Nantes, la police a indiqué qu’environ 150 membres des black blocks se trouvaient parmi un cortège d’environ 3 000 personnes. Devant la préfecture, les forces de l’ordre ont utilisé une lance à l’eau pour répliquer aux manifestants lançant divers projectiles (bouteilles en verre, pierres, billes de peinture, lacrymogènes, bâtons, papier toilette). Une personne a été interpellée pour jet de projectiles sur les forces de l’ordre, selon la police.
D’après Ouest France, des abribus et des panneaux publicitaires ont été dégradés alors que les manifestants rejoignaient le cours des 50-Otages. La police a également dû utiliser du gaz lacrymogène.
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Marseille : Massilia Antifascista
Marseille Infos Autonomes / dimanche 27 mai 2018
Un vent joyeux s’est emparé du traditionnel parcours Vieux-Port Castellane ce samedi 26 mai, bien décidé à créer quelques vagues sur la « Marée Populaire. » Dès le départ, le cortège de tête est rejoint par un cortège étudiant et lycéen survolté, et c’est en échangeant chants et slogans dans la bonne humeur que la manif se lance sur Canebière.
Le parcours se déroule sans heurt jusqu’à Castellane, ponctué de quelques lancés de pétards et d’œufs de peinture, et d’invectives envers les BACeux qui flanquent le cortège. Quelques piques visant l’UNsoumis-chef parachuté qui parade derrière se mêlent aux slogans, enfin libres des déprimantes sono syndicales.
Après un temps d’attente à Castellane, le cortège de tête part en sauvage sur la rue de Rome, suivi par une partie du cortège de Sud-Solidaires. Il tourne le dos aux robocops qui protègent le Front National, passe sans ralentir devant ceux qui montent la garde devant la Préfecture, et soudain s’élance à gauche sur la rue Grignan en direction de sa cible : le Bastion Social.
D’un pas vif, rythmé au son des « Massilia, massilia, antifascista ! » et autres slogans antifascistes le cortège atteint la place de la Corderie, à l’angle du local du Bastion, au moment où les CRS sortent de leurs camions. Des BACeux sont déjà présent devant le local, la manif est arrivée une minute trop tard. Quatre banderoles s’élancent tout de même, deux pour contenir les CRS, deux pour tenter de descendre la rue du Fort Notre Dame. Las, elles n’arrivent pas à créer l’espace nécessaire, sont repoussées dos à dos à coup de tonfa et de gazeuses, et doivent se replier.
Après quelques hésitations la manif descend vers le Vieux-Port, suivie par les flics sous les regards interloqués des touristes. Alors qu’elle tente de se disperser le long des quais, les flics surgissent matraques en voltigeuses, poussant un jeune dans le Port (il sera arrêté par la suite), et brutalisant à tour de bras. Quelques minutes plus tard, deux autres personnes sont interpellés séparément sur la Canebière.
Une fois de plus la police s’est fait le chien de garde hargneux des fachos.
L’objectif de cette sauvage ne fut certes pas atteint, cela en reste un beau moment collectif à renouveler. On vous invite à en faire le bilan, à en discuter et à s’organiser pour en finir avec les fachos dans nos quartiers !
Mise à jour du dimanche 27 :Sur les trois interpellés, un serait toujours en garde-à-vue, les deux autres ont été relachés, dont un au moins avec une date de procès.
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