Le Parisien / samedi 26 mai 2018
Le bâtiment des langues vivantes de l’université grenobloise a été saccagé pendant l’occupation des locaux par des étudiants opposés à la loi Vidal.
Des murs à poncer, des fenêtres, du mobilier et du matériel informatique à changer… L’université Grenoble Alpes (UGA) chiffre à plus d’un million d’euros les dégradations « spectaculaires » commises dans son centre de langues vivantes. Ce bâtiment a été occupé durant un mois et demi par des étudiants opposés à la loi Vidal.
Mercredi, les étudiants avaient voté la fin de l’occupation de l’ensemble des locaux paralysés depuis le 9 avril. L’université avait alors laissé aux occupants la possibilité de quitter les lieux jusqu’à jeudi 20 heures avant une intervention policière.
« Les personnels ont été sidérés de ce qu’ils ont découverts, vendredi matin, après le départ des opposants », a expliqué Patrick Levy, le président de l’université, dans un entretien au Dauphiné Libéré.
Outre les murs, les vitres et les sols, qui ont été recouverts de graffitis, les travaux de rénovation incluront aussi la toiture végétalisée du bâtiment dont l’étanchéité a été altérée. Selon le président de l’université, une partie des dégradations a été commise dans le dernier jour et la dernière nuit de l’occupation.
« Mais quand on voit l’ampleur des dégâts, on ne peut s’empêcher de penser qu’ils n’ont pu être causés en l’espace de quelques heures», ajoute-t-il.
Par ailleurs, dans un local prêté à une association étudiante, les personnels ont également retrouvé des pierres, un stock de bombes de peinture, des pieds de biche et du matériel dérobé dans le laboratoire du centre de langues vivantes. La police judiciaire a été saisie de l’enquête.
L’université craint que ces dégâts ne puissent faire l’objet d’une prise en charge par les assurances. La direction va donc déposer plainte dès lundi une fois les dégâts chiffrés dans le détail. En avril, le président de Tolbiac avait aussi porté plainte pour « dégradations en réunion ».
La remise en état devrait durer plusieurs mois. Ce bâtiment ne devrait pas rouvrir ses portes avant le début de l’année 2019.