extrait du Parisien / dimanche 27 mai 2018
[…] A Bezons, les habitants du quartier Roger-Masson sont encore sous le choc après l’impressionnant incendie qui a entièrement ravagé le gymnase Pierre-de-Coubertin, complexe de 600 m2. Car les conséquences de ce sinistre, survenu dans la nuit de samedi à dimanche vers 2 heures, auraient en effet pu être bien plus dramatiques. Mais l’intervention des sapeurs-pompiers du Val-d’Oise, à renfort d’importants moyens matériels (sept lances incendie et une échelle aérienne) et humains (des brigades de Colombes et Paris sont venus aider) leur a permis de venir à bout du sinistre.
[…] Une enquête judiciaire a été ouverte et la police scientifique s’est rendue sur place. Les enquêteurs partent sur une piste criminelle sans toutefois la confirmer. Selon les premières constatations, des bidons d’essence ont été retrouvés à proximité de l’équipement public. Peu de temps avant l’incendie, des policiers de la brigade anticriminalité étaient intervenus alors qu’une trentaine de jeunes s’étaient réunis devant le gymnase et que l’alarme avait été déclenchée.
« C’est une véritable tristesse parce qu’avoir un équipement sportif au cœur d’une cité, à côté d’un collège, c’est un atout essentiel », déplore le maire (PCF), Dominique Lesparre [celui qui a doté la ville d’une police municipale et veut l’arrivée de la « police de proximité »; NdAtt.]. D’autant que l’équipement – dont la valeur est estimée aujourd’hui à 5 M€ – avait déjà été réhabilité il y a quatre ou cinq ans pour tenter notamment de contrer des problèmes de vandalisme et de squats. « Les auteurs, si la piste criminelle est confirmée bien sûr, vont se punir eux-mêmes. La population et leurs amis sont privés de toute activité sportive sur le secteur durant une longue période », remarque l’édile indiquant que les expertises des assurances vont durer plusieurs mois et que la reconstruction sera sans doute plus chère.