Anarhija.info / mercredi 23 mai 2018
En vue de la présence solidaire au tribunal, appelée pour le 31 mai, nous écrivons ces quelques lignes pour réaffirmer quelques concepts de base, peux nombreux mais fondamentaux, à propos de ce procès et le tribunal qui le mène. Nous réaffirmons avant tout notre proximité avec les compagnons emprisonnés: ils sont pour nous des frères et la fierté avec laquelle ils sont en train d’affronter ce cinéma nous rempli d’orgueil.
Nous réaffirmons aussi notre attachement, plus solide que jamais, à l’idéal anarchiste et notre haine envers cette société prospérant sur la mort et l’exploitation. Nous sommes anarchistes, c’est normal que l’État nous attaque, nous ne nous attendons à rien d’autre de votre part et c’est pour cela que votre répression ne nous étonne pas, si ce n’est pas par sa maladresse – et nous effraye encore moins. Un an et demi après [le début de l’opération Scripta manent; NdAtt.], vous nous retrouvez déterminés sur les mêmes positions d’attaque contre ce système. Nous sommes accusés de terrorisme, mais nous continuons à pointer du doigt l’État et ses lois, que vous appliquez, et qui légitiment chaque jour l’exploitation, l’exclusion et la mort de millions de personnes à travers le monde, protégeant les intérêts de ceux qui en tirent profit. C’est vous qui êtes sous accusation : les morts dans les guerres en Moyen-Orient et en Afrique, ceux qui se noient en fuyant la misère, l’exploitation toujours plus féroce au travail, le pillage des ressources et la destruction des écosystèmes, les conditions de vie toujours plus semblables à la simple survie et l’intrusion toujours plus forte de l’État dans nos vies. La loi voudrait soigner la dissidence créée par tout cela avec la taule, la qualifiant de délit, mais il faut bien autre chose pour nous faire taire.
Guerre à l’État, pour l’Anarchie.
Rien n’est fini, tout continue.
Alessandro Audisio
Daniele Cortelli
Francesca Galante
Omar Nioi
Erika Preden
Lello Quello In Carrozzina
Gioacchino Somma
Carlo Tesseri