France 3 Nouvelle-Aquitaine / Lundi 30 avril 2018
Des dizaines de tags hostiles à certains élus, au gouvernement ou à la police ont été inscrits sur des murs de Poitiers dans la nuit de dimanche à lundi. On parle, selon les sources, de 40 ou de 80 inscriptions. Elles se trouvent en centre-ville de Poitiers, notamment dans les rues Jean-Jaurès, et de l’ancienne comédie.
Parmi les messages tagués, on trouve des insultes envers des personnalités publiques comme Alain Claeys, maire de Poitiers, ou Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, ainsi que des invitations aux rassemblements du 1er Mai demain, jour de la Fête du travail (« Rendez-vous le 1er mai à Paris » ou « Et si on brûlait Paris ? »).
La permanence de Sacha Houlié a également été visée : « MACRON DERNIERE SOMMATION » peut on lire au-dessus de l’entrée. Le député LREM a réagi sur son compte Twitter dans la matinée.
Les services de la mairie ont entamé un long travail de nettoyage, en commençant par les messages les plus insultants. La ville réfléchit la possibilité de porter plainte.
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La Nouvelle République / Mercredi 25 avril
Les étudiants bloqueurs ont quitté l’Hôtel Fumé. La présidence de l’Université de Poitiers en a profité pour fermer le site jusqu’au 2 mai. Une société de gardiennage a été sollicitée pour garder l’entrée. Elle sera maintenue sur le site pendant la durée des examens, indique la présidence.
« Il n’est pas possible que l’occupation nocturne perdure à l’Hôtel Fumé s’il y a ces dégradations. » Yves Jean, président de l’Université de Poitiers, a convié la presse à visiter les locaux ce mercredi 25 avril au matin. Plus de 200 tags ont été comptabilisés sur le campus et surtout dans les locaux de l’UFR Sciences humaines, en centre-ville. Dans ce seul Hôtel Fumé, les services techniques de la présidence de l’Université estiment qu’il y en a pour 50.000 € de travaux ; 30.000 € sur le campus, soit 80.000 € au total.
« Il y a eu la porte de l’entrée principale cassée, celle de l’amphithéâtre Bourdieu, des véhicules tagués et tous ces graffitis. Ils posent un vrai problème de crédibilité vis à vis du mouvement étudiant, estime Yves Jean. Ce qui est problématique, c’est que 20 ou 30 étudiants sur 28.000 donnent une image déplorable de l’université. » Une plainte a été déposée.
Sur le campus, une trentaine d’étudiants sont présents dans l’amphithéâtre de chimie. Il n’est pas exclu qu’ils passent la nuit sur place.