La Nouvelle République / Mardi 24 avril 2018
Hier matin au Blanc, les inscriptions s’inscrivaient en lettres de feu sur les murs de l’ancienne pharmacie Fontaine. Dans la nuit, des tags de couleur rouge avaient été inscrits à plusieurs endroits de cette maison du quai André-Liesse, située en Ville-Haute, en bordure de la RN 151.
Le bâtiment constituait une belle vitrine pour ceux qui avaient écrit « COMSOPGN : relais d’armes GM2L. Déjà 250 blessés mais ZAD vaincra ». Ces phrases représentaient une allusion explicite aux liens qui rapprochent actuellement la cité brennouse des événements de Notre-Dame-des-Landes. Une photo circule actuellement sur les réseaux sociaux où figure une étiquette d’envoi qui désigne les dispositifs lacrymogènes, le nom du fabriquant et le réceptionnaire : le Commandement de soutien opérationnel de la gendarmerie nationale (COMSOPGN) qui stocke le matériel d’intervention, notamment les gilets pare-balles et ces grenades lacrymogènes nouvelle génération, sur son site de la rue de la Guignière au Blanc.
Prévenue de ces incivilités, Annick Gombert, maire du Blanc, s’est rendue sur place, expliquant : « Je pense que les auteurs des faits sont des gens qui ont voulu relayer Internet, au moment du démantèlement de la Zad. Même si le COMSOPGN n’a rien à voir dans cette affaire, puisqu’il assure essentiellement une mission de soutien logistique, les gendarmes avaient d’ailleurs reçu l’ordre de surveiller les environs de l’établissement. À mon avis, ces inscriptions que nous allons faire effacer sont plutôt l’œuvre de jeunes gens sans rapport avec les zadistes de Notre-Dame-des-Landes ». L’élue qui est très attentive à tout ce qui touche à l’environnement, regrettait enfin que ces tags souillent un bâtiment privé, dont la remise en état sera à la charge de son propriétaire.
Le fabriquant de ces armes lacrymogènes, basé dans la Sarthe, a aussi vu défiler des zadistes qui manifestaient contre l’usage de ses produits.
Concernant les faits du Blanc, la gendarmerie nationale lance un appel à témoins