20 Minutes / Jeudi 8 mars 2018
La façade a été découverte, ce matin, en grande partie dégradée. Dans la nuit de mercredi à jeudi, la présidence de l’université de Nantes a été vandalisée à l’aide de peinture orange. L’entrée principale du bâtiment, situé en centre-ville près du CHU, a été entièrement recouverte de couleur. Le mot « expulseurs » a également été tagué sur le mur. Un camion de Nantes métropole est sur les lieux depuis ce matin pour procéder au nettoyage.
Cet incident intervient au lendemain de l’expulsion d’une centaine de migrants, qui occupaient des locaux de l’université depuis quatre mois. Si l’évacuation s’est déroulée dans un calme relatif, elle a suscité de nombreuses réactions indignées. La Ligue des droits de l’homme, qui juge cette expulsion « intolérable », dénonce le fait que « l’Etat ne remplit pas son obligation de fournir un hébergement à toute personne sans abri » Une manifestation réunissant environ 150 personnes s’est déroulée mercredi soir devant la préfecture afin de demander des solutions de relogement.
Dans un communiqué, le président de l’université a expliqué que l’occupation n’était plus possible en raison « du durcissement d’un mouvement à plusieurs visages », « une confusion des luttes », ou des « entrées par effraction dans les locaux techniques ». Selon Olivier Laboux, la sécurité sur le campus n’était plus assurée après des « menaces, intimidations physiques sur des personnels et des dégradations ». Les cours avaient été suspendus à plusieurs reprises ces dernières semaines. […]