L’Union / mercredi 10 janvier 2018
Désolation dans les jardins d’EPIS (Ensemble pour l’insertion et la solidarité). Lundi soir, un incendie volontaire a détruit deux bungalows de l’association rue de la Roseraie. « Nous sommes partis vers 16 h 30. Il n’y avait rien de suspect. À 17 h 32, les pompiers étaient appelés pour un incendie », relate Patrice Hivet, directeur d’EPIS. De nombreux témoins ont donné l’alerte, notamment les usagers de la traversée urbaine (L’union d’hier).
Le feu a pris dans un bungalow de 20 m2 où étaient rangés vêtements de travail, chaussures, semences, outillage. Il a complètement brûlé, de même qu’un deuxième bungalow touché par propagation, et qui servait de lieu de restauration. Un troisième cabanon utilisé comme vestiaires a été partiellement touché.
« Entre les bungalows à reconstruire, les vêtements, le mobilier, le matériel », M.Hivet estime les dégâts à 30 000 euros. L’acte de malveillance ne fait aucun doute : un deuxième départ de feu a été constaté dans la petite cabane d’accueil située à l’entrée des jardins. « Elle a été forcée et à l’intérieur, des cagettes ont été incendiées, mais le feu n’a pas pris. »
Vengeance ? Vandalisme gratuit ? Une plainte a été déposée.« Nos salariés sont assez désespérés de voir leur travail partir en fumée », souligne le directeur. Créée en 1996, l’association accueille en permanence une cinquantaine de personnes qui lui sont adressées par Pôle emploi ou le conseil départemental pour une durée de 4 à 24 mois. « Ce sont des gens éloignés de l’emploi que nous aidons à se réinsérer socialement en leur permettant de travailler sur différents chantiers (maraîchage, recyclage, prestations viticoles). Nous avons 60 % de sorties positives, soit avec l’obtention d’une qualification, soit d’un emploi. »