Le Parisien / lundi 11 décembre 2017
Des tôles pliées sous l’effet de la chaleur, des carcasses méconnaissables… L’incendie qui a touché, tôt ce lundi matin, un entrepôt de la zone d’activités d’Orgeval abritant un dépanneur automobile et une carrosserie est à l’origine d’un lourd bilan matériel. Au moins une cinquantaine de véhicules stationnés dans ce vaste hangar de 2 000 m² ont été détruits. Il n’y a eu aucun blessé.
Le feu a débuté vers 5 heures, route des Quarante-sous, le long de l’autoroute A13. Très vite, et au regard de la densité d’entreprises et de boutiques à cet endroit, de nombreux pompiers ont été déployés : une soixantaine au plus fort de l’intervention. Malgré l’arrivée rapide des secours, l’incendie a ravagé de deux des trois sociétés basées sur place. A l’intérieur, des poutres métalliques fracassées sur des carcasses noircies témoignent de l’intensité des flammes.
« C’est catastrophique, ça a été d’une violence incroyable », témoignait lundi matin un salarié de Dépann 2000, sous le choc. Cette société effectue des dépannages traditionnels auprès des particuliers mais intervient également à la demande des autorités pour récupérer sur les routes les véhicules impliqués dans des accidents, placés sous scellés par la police et la gendarmerie, selon les gendarmes qui ont relevé des traces d’effraction sur le site. « Nous ne savons pas encore combien de scellés ont été touchés », précise-t-on à la gendarmerie. « Nous sommes connus et présents depuis des années, nous ne faisons que récupérer des voitures. Qui pourrait nous en vouloir ? », s’interroge ce salarié.
Les militaires ont décidé d’ouvrir une enquête pour incendie criminel. Selon Dépann 2000, le sinistre ne devrait pas empêcher la reprise rapide d’une activité normale. En revanche, le garage voisin qui emploie une petite dizaine de personnes pourrait en souffrir très sérieusement. Une période de chômage technique paraît inévitable.