Le Parisien / dimanche 19 novembre 2017
[…] Ce dimanche, deux des dix détenus qui se sont évadés samedi de la prison de Camp-Est, à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), sont toujours dans la nature. Les huit autres ont été interpellés.
C. K., 24 ans, déjà impliqué dans des faits de violence avec arme, est considéré comme véritablement dangereux, quand B. T., 19 ans, peut potentiellement l’être. La police appelle les citoyens [à la délation; NdAtt.].
L’évasion elle-même demandait une certaine ingéniosité, «avec une extrême agilité et de la préparation», a reconnu sur le plateau de l’émission Politique Direct(e) le haut-commissaire Thierry Lataste. Dans l’après-midi, les dix détenus se sont en effet regroupés pour former une grappe, une sorte de bouclier humain destiné à forcer la sécurité du centre pénitentiaire, rapporte la chaine 1re Nouvelle-Calédonie. En fonçant ensemble sur une première porte, plusieurs des détenus ont réussi à passer dans le chemin de ronde. Certains ont été stoppés à cette étape par les gardiens, quand d’autres ont pû poursuivre leur échappée. L’un d’entre eux a fini sa course sur la plage voisine, intercepté par des «citoyens», selon le haut-commissaire. Trois ont finalement réussi à s’échapper.
L’un des trois évadés a été arrêté dans la nuit de samedi à dimanche, dans la ville de Magenta, tandis que les deux autres sont encore introuvables.