L’Est Républicain / dimanche 1er octobre 2017
Une poignée d’individus a mis le quartier du Montmarin en effervescence durant la nuit de vendredi à samedi. Jets de projectiles, incendies, dégradation, la police a rétabli l’ordre au bout de quelques heures. […]
Aux premières loges, un de ses habitants témoigne de ce qu’il a vu depuis la fenêtre de son appartement. « On a d’abord senti une odeur de fumée. Il y avait des gens dans la rue. On a vu une bande de huit jeunes. Ils ont jeté des projectiles et brûlé la voiture sur le parking du laboratoire », décrit-il. « J’avais peur pour ma voiture », ajoute-t-il, traumatisé par ce qu’il a vu dans son quartier « qu’il juge calme d’ordinaire ».
Du côté de la police, la cause de cette poussée de violence est clairement identifiée : « C’est la réaction d’une poignée d’individus du quartier que l’on dérange dans leur petit trafic car nous sommes très présents sur le quartier. On a procédé à deux interpellations en début de semaine », avance le commissaire divisionnaire Gérard Kointz. Résultat : une voiture et huit poubelles ont été incendiées, de même que des matelas dans des appartements vides dans une barre d’immeuble, appartenant à Habitat 70 et promise à la démolition.
Les événements se sont produits entre 22 h 20 et 2 h du matin. Plusieurs équipages de police (brigade de nuit, groupe de soutien et de proximité) sous l’autorité du commandant opérationnel ont tenté de ramener le calme face à un groupe mobile composé de 20 à 30 individus. « Ils étaient habillés de sombre et se cachaient dans des endroits pas éclairés. On a reçu des jets de projectiles. »
Aucune interpellation n’a eu lieu pour l’instant car les auteurs de ces violences étaient cagoulés mais une enquête judiciaire est en cours. Un policier a été légèrement blessé au genou. Du côté des sapeurs-pompiers, aucun blessé n’est à déplorer, seulement des « dégradations mineures sur les engins à cause de jets de projectiles sur la carrosserie et les vitres », précise le colonel Tailhardat, directeur départemental des services d’incendie et de secours de Haute-Saône.
« Les agressions de pompiers et de policiers qui intervenaient pour les protéger sont inqualifiables. Tout sera mis en œuvre pour identifier les auteurs », a garanti Emmanuel Dupic, procureur de la République.
Le quartier a été placé sous surveillance pour cette nuit de samedi à dimanche.