Epinal (Vosges) : Quand les flics gâchent ta soirée…
Vosges Matin / Mardi 18 juillet 2017
Pompiers et forces de l’ordre sont intervenus à deux reprises au cours de cette dernière nuit dans le quartier de Bitola à Epinal. Tout a débuté autour du bassin d’été où plusieurs personnes se sont rendues après avoir forcé le cadenas. Ils projetaient de faire un barbecue et de se baigner. Les policiers du commissariat d’Epinal (patrouilles de roulement et brigade anticriminalité) ont donc délogé les intrus, alors que la piscine était refermée par les services municipaux. Les représailles n’ont pas tardé. Peu de temps après, effectivement, vers 22 h 15, un feu de pneus s’est déclaré rue Jacquard, au pied d’un immeuble. L’intervention rapide des pompiers a probablement évité le pire. Néanmoins, une heure plus tard, les secours intervenaient à nouveau pour un autre feu. De pneus et de poubelles. Rappelons aussi, que ces dernières semaines, quatre véhicules ont été incendiés dans ce même quartier.
Vosges Matin / Mercredi 19 juillet 2017
Si deux incendies et diverses dégradations avaient été relevés dans la soirée de lundi, dans le quartier de Bitola à Epinal (notre précédente édition), les violences se sont poursuivies la nuit dernière. Cette fois ce sont les policiers, avertis par des riverains qui ont été pris pour cible. Entre minuit et deux heures du matin, ils ont ainsi essuyé un jet de cocktail Molotov. Un projectile qui a été envoyé en direction de leur véhicule sans le toucher. Il n’y a donc, fort heureusement, pas eu de blessés. Deux mineurs, auteurs présumés de certains faits, ont été interpellés et placés en garde à vue.
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Cergy (Val d’Oise) : Comité d’accueil pour les condés en intervention
Le Parisien / Mardi 18 juillet 2017
Les policiers de Cergy ont été violemment pris à partie lundi soir dans le quartier de la Bastide. Les incidents ont éclaté vers 23 h 30 alors qu’ils intervenaient dans un contexte de trafic de stupéfiants, selon les premiers éléments recueillis. Ils se sont retrouvés face à une quinzaine de personnes munies de barre de fer pour certaines, à Cergy-Saint-Christophe, et accueillis par des jets de projectiles et du gaz lacrymogène.
Un fonctionnaire a dû tirer en l’air avec son arme de service pour permettre aux forces de l’ordre de se dégager, alors qu’une personne était interpellée, avant d’être placée en garde à vue. Deux gardiens de la paix ont été légèrement blessés au cours de l’intervention. Neuf policiers ont été par ailleurs incommodés par le gaz lacrymogène. L’arrivée de renforts a permis de ramener le calme.
Le Parisien / Mercredi 19 juillet 2017
Marcus, 23 ans, a été incarcéré ce mercredi soir à la maison d’arrêt du Val-d’Oise. Deux autres jeunes de Cergy-Saint-Christophe, âgés de 20 et 23 ans, ont été pour leur part placés sous contrôle judiciaire, en comparution immédiate, après les violences contre les policiers commises lundi soir à la Bastide. L’examen de l’affaire a été renvoyé au 28 août prochain devant le tribunal correctionnel. Marcus devra répondre de participation à un attroupement avec arme – une bombe lacrymogène – et de violences sur les policiers avec arme et avec guet-apens. Il est soupçonné d’avoir jeté des projectiles métalliques et comparaissait en état de récidive légale. Il était sous contrôle judiciaire dans une affaire de rebellion au moment des faits. Ses deux complices présumés devront répondre de participation à un attroupement armé : ils détenaient une bombe lacrymogène et une barre de fer. L’un d’eux ayant également commis des violences. Cinq policiers de Cergy se sont constitués partie civile.
Lundi, vers 23 h 30, alors qu’ils intervenaient pour une rixe, les policiers de Cergy se sont retrouvés face à une quinzaine de personnes et acculés contre un mur. L’un d’eux avait tiré deux fois au sol avec son arme de service. Ils n’ont pu se dégager qu’avec l’intervention de renforts. Deux fonctionnaires ont été blessés au cours de cet affrontement. Des faits que les trois prévenus contestent. « À part les déclarations des policiers, il n’y a rien. Il n’y a pas d’élément matériel, pas de vidéo, pas d’ADN » a plaidé Me Steeve Ruben, un des avocats de la défense, demandant leur remise en liberté.
Deux frères jumeaux avaient été également interpellés dans le cadre de ce dossier après avoir été identifiés comme ayant participé aux violences. Ils avaient été appréhendés à Mériel, mardi, mais ils ont été remis en liberté sur instruction du parquet après que des incidents se sont produits dans la cellule de garde à vue de l’un d’eux. « Après des provocations, le gardé à vue a donné un coup de poing à un enquêteur. Un autre policier est alors intervenu et lui a donné des gifles », précise ce mercredi soir Frédéric Lauze, le directeur de la police du Val-d’Oise. « Son geste n’est pas acceptable. Il sera sanctionné. J’ai saisi la cellule de déontologie de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP. »
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Toulouse : La caillasse est la bonne pour la patrouille dans le quartier de la Reynerie
La Dépêche / Mercredi 16 août 2017
Un mineur de 17 ans a été arrêté par les policiers, mardi 15 août, peu après 23 heures, quartier de la Reynerie, à Toulouse, après un jet de projectile sur la voiture de policiers. Lorsque le véhicule a pénétré dans cette cité, secteur du cheminement Varèse, lieu de nombreux trafics, les policiers ont été visés par des premiers jets de projectiles en provenance d’un groupe d’individus.
Puis dans un second temps, un autre fauteur de trouble a été repéré par les fonctionnaires qui l’ont interpellé en flagrant délit. Le véhicule administratif a été endommagé. Le jeune homme a été placé en garde à vue au commissariat.
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Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : La patrouille de la BAC* attaquée et désarmée
Le Parisien / Dimanche 20 août 2017
Un jeune homme interpellé après l’agression de policiers, jeudi, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), comparaîtra bientôt devant la justice. Interpellé vendredi, ce garçon de 18 ans s’est vu délivrer une «convocation en justice» à l’issue de sa garde à vue, a indiqué une source proche de l’affaire. Il sera jugé pour «violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique». Un deuxième suspect a été interpellé, samedi. Agé lui aussi de 18 ans, il serait impliqué dans «les violences initiales à l’égard de deux policiers», a précisé une source proche de l’enquête.
Jeudi vers 18 heures, un équipage de trois policiers locaux a voulu procéder au contrôle d’identité du premier jeune homme «dans un secteur susceptible d’être un point de deal» dans la Cité des 3.000, où a éclaté en février l’«affaire Théo», a indiqué la source proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien. Le suspect a refusé de se soumettre au contrôle. Il «s’est rebellé, a pris la fuite», aidé par quatre autres jeunes présents sur place, a détaillé une source policière. Selon la source proche de l’affaire, il a porté «un coup de poing» au visage de l’un des fonctionnaires. Deux des trois agents sont ensuite partis à sa poursuite, laissant la troisième fonctionnaire surveiller le véhicule.
Cette dernière a à son tour été prise à partie. Une «trentaine de personnes» se trouvaient près de son véhicule, a détaillé la source policière : «Certains ont tenté de lui porter des coups» et l’un d’entre eux en a profité pour s’emparer de deux armes qui se trouvaient dans le véhicule. Il s’agit d’un LBD40 qui, comme le flash-ball, tire des balles en mousse ou en caoutchouc, et d’un pistolet à impulsion électrique de type Taser.
«Un individu a tiré à une reprise avec le LBD40 contre le véhicule de police que la fonctionnaire avait pu regagner», a poursuivi la source proche de l’affaire. L’enquête a été confiée au commissariat d’Aulnay-sous-Bois. Les armes n’avaient toujours pas été retrouvées samedi.
Fin février, la cité des 3.000 avait été le théâtre de l’interpellation violente de Théo, 22 ans, victime d’un viol présumé avec une matraque. Cette affaire, qui a connu un retentissement considérable, avait donné lieu à plusieurs nuits de violences urbaines. Selon la source policière, les faits de jeudi ne reflètent cependant pas l’ambiance dans le quartier, où la situation est «plutôt calme» ces derniers temps
[*NdAtt: dans un précédent article datant de la veille, les journaflics du Parisien font état de ces échauffourées et y est alors affirmé que les trois flics font partie d’un équipage de la BAC].
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Bezons (Val d’Oise) : Solidarité face aux condés
Le Parisien / jeudi 17 août 2017
Une tentative de vol par effraction a failli très mal tourner dans la nuit de mercredi à jeudi, à Bezons. Il est 0h30 quand une femme appelle la police pour signaler la présence de trois individus en train d’escalader les balcons d’un immeuble à l’angle de l’allée Saint-Just et de l’avenue Gabriel-Péri. Sur place, les forces de l’ordre les retrouvent sur le toit de l’Intermarché. S’ils prennent la fuite par un escalier, un autre équipage posté en contrebas parvient à interpeller deux hommes âgés de 18 ans et originaires de Nanterre (Hauts-de-Seine) et Bezons. Mais un groupe d’individus qui assiste à la scène réclame avec véhémence leur libération. Le ton monte rapidement entre les deux camps : un agent reçoit ainsi un coup de pied. Son auteur, âgé de 25 ans et habitant de la commune, est maîtrisé non sans difficulté mais il se rebelle encore et les forces de l’ordre n’ont d’autre choix que d’utiliser un pistolet à impulsion pour le calmer et le menotter. Il sera placé en garde à vue pour violence volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. Ses comparses, visiblement nombreux, continuent pourtant de s’approcher des policiers qui doivent tirer deux coups de lanceurs de balle de défense et une grenade de désencerclement pour disperser l’attroupement. Un autre individu âgé de 24 ans et résidant à Bezons, touché par une balle de défense, sera ainsi conduit à l’hôpital. Souffrant seulement d’un hématome, il sera placé en garde à vue pour incitation à l’émeute et participation à un attroupement.
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Grigny : Jamais baisser la tête, même pas au tribunal
Le Parisien / mercredi 16 août 2017
Poursuivis par les policiers depuis Arpajon, les trois prévenus se sont réfugiés dans la cité de la Grande Borne où ils ont été interpellés non sans mal. L’un d’eux a tenté de voler l’arme d’un des agents.
Leurs derniers mots, « Il (Ndlr : le policier) a fait ça pour arrondir ses fins de mois, il a tout inventé », n’ont pas plaidé en leur faveur. Arrogants et pas convaincants, les trois prévenus, âgés de 21 et 22 ans, qui passaient en comparution immédiate ce mercredi devant le tribunal correctionnel d’Evry, ont tous été condamnés pour des violences sur un policier et un refus d’obtempérer.
Le premier, dont le casier est le plus léger, a pris six mois avec sursis, le second, au casier plus fourni, 6 mois ferme avec mandat de dépôt. Le troisième a lui écopé de 18 mois de prison avec maintien en détention pour ces mêmes violences et pour refus d’obtempérer, le tout en récidive. Il est également interdit de séjour à Grigny pendant deux ans.
Le 14 août, vers 3 heures du matin, les policiers sont appelés pour une tentative de cambriolage à Arpajon. En arrivant, ils croisent une Peugeot 406 suspecte dont la plaque d’immatriculation est en partie cachée, avec à bord trois individus encapuchonnés. Le véhicule accélère et prend la fuite à la vue des policiers. Plus loin, une autre patrouille met en place une herse. La voiture passe dessus et continue de rouler avec un pneu crevé jusqu’à la Grande Borne à Grigny.
Les trois hommes prennent la fuite à pied dans la cité. Un des policiers les rattrape. Il est mis à terre et roué de coups. Un des assaillants tente même de s’emparer de son arme. Heureusement, ses collègues arrivent et maîtrisent les trois individus.
« Si on aurait été violents (sic ! [les journaleux du Parisien, qui font plein d’erreurs dans leur torchon, peuvent garder leur « sic! »; NdAtt.]), il aurait des hématomes », lance l’un des prévenus à l’adresse du policier qui s’est retrouvé avec trois jours d’incapacité totale de travail. A les entendre, ce sont eux les victimes. « On était posé tranquillement à fumer (NDLR : à 3h45 du matin), quand on a vu des gens courir, puis les policiers arriver. On a pris peur, on a couru », prétendent-ils.
Pour les policiers, qui assurent n’avoir jamais perdu de vue les fuyards, pas de confusion possible. Par ailleurs, une trace ADN d’un des prévenus a été retrouvée dans la Peugeot 406 et le téléphone de l’un d’eux borne sur les lieux de la poursuite. Ce sur quoi ils n’ont aucune explication.
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Melun : Des pierres pour les bleus
Le Parisien / jeudi 24 août 2017
Légères échauffourées à Melun, dans la soirée du mercredi 23 août. Vers 21 h 50, rue d’Estienne-d’Orves, dans le quartier de l’Almont, les policiers repèrent un jeune homme que la justice a interdit de se trouver à Melun, dans le cadre d’un contrôle judiciaire.
Le délinquant les voit aussi et fait appel à ses amis, qui se mettent alors à lancer des pierres contre les policiers pour les faire fuir, abîmant notamment la voiture des fonctionnaires. Mais ces derniers parviennent tout de même à arrêter le garçon. Âgé de 20 ans, il a été placé en garde à vue au commissariat.
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Fontaine (Isère) : Les flics de la mairie mis à l’amende
France 3 Auvergne Rhône-Alpes / Vendredi 1er septembre 2017
Une prune qui passe mal. C’est ce qu’il s’est passé, le jeudi 31 août 2017 en fin d’après-midi, lorsqu’un automobiliste, qui s’était garé sur une voie de tramway aux abords de la place Louis-Maisonnat à Fontaine (Isère), a été verbalisé par des policiers municipaux. Le cabinet de la mairie de Fontaine, que nous avons joint par téléphone, nous indique que l’homme a ensuite appelé sa femme et ses amis. Un attroupement s’est alors formé autour des policiers municipaux qui ont été insultés, bousculés et ont reçu des jets de projectile.
Mais les policiers ont réussi à menotter l’automobiliste puis à l’embarquer tandis que ses amis se sont dispersés. Les policiers municipaux ont repris le travail ce jour. Ils ont porté plainte. Quant à la police nationale, elle a convoqué toutes les personnes présentes sur les lieux pour les auditionner.
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Loriol (Drôme) : Nuit d’hostilité contre les gendarmes
Le Dauphiné / Vendredi 25 août 2017
Qui en veut aux gendarmes de la brigade de Loriol-sur-Drôme ? Et pourquoi ? Les faits débutent vers 1 heure, dans la nuit de mercredi à jeudi, quand une patrouille est la cible de projectiles, sur la voie publique. Plus tard, vers 3 h 30, ce sont deux véhicules de gendarmerie, stationnés dans l’enceinte de la brigade qui ont été visés et dégradés par des jets de pierres. Dans le même temps, deux véhicules, appartenant à des particuliers, stationnés à proximité immédiate de la brigade ont été incendiés. Une enquête est en cours, menée par les gendarmes de la brigade de recherches de Crest et de la communauté de brigades de Loriol.