Compiègne (Oise) : Le domicile du maire sous protection policière après l’incendie de ses voitures ! [Mise-à-jour 20/02/2017]

Le Parisien / Samedi 18 février 2017

Samedi matin, une odeur âcre flotte encore dans l’air aux abords du domicile du maire (LR) de Compiègne, Philippe Marini, dans le quartier des Avenues. « En début de matinée », selon une source proche de l’enquête, son véhicule, situé dans la cour, a été incendié par un ou plusieurs individus. La voiture serait complètement brûlée. D’après une source, une seconde voiture de l’élu aurait aussi été la cible de pyromanes. Contacté ce samedi, le parquet de Compiègne n’a souhaité faire aucun commentaire. De son côté, Philippe Marini fait savoir qu’il communiquera « en temps utile » sur ces faits. En fin de matinée, les enquêteurs et le substitut du procureur étaient toujours sur place.

Un ou plusieurs individus avaient déjà tenté de mettre le feu à son véhicule le 4 février dernier. Les auteurs avaient cassé une vitre, puis répandu du liquide inflammable avant d’allumer l’incendie. La femme du maire était intervenue pour stopper les flammes à l’aide d’un tuyau d’arrosage.


Le Parisien / Dimanche 19 février 2017

Cette fois, plus question de prendre le moindre risque. Après l’incendie volontaire de deux de ses voitures, samedi matin, dans la cour de sa propriété, le maire (LR) de Compiègne, Philippe Marini, fait désormais l’objet d’une protection rapprochée. Depuis samedi soir, un véhicule de la police municipale est posté devant son domicile compiégnois, dans le quartier des Avenues. Un dispositif qui sera maintenu « jusqu’à nouvel ordre », selon une source. Signe que l’affaire est prise très au sérieux, alors que les véhicules de l’ancien sénateur ont été la cible des pyromanes à deux reprises en quinze jours. « Ça devient préoccupant », lâche un enquêteur.

Selon nos informations, un échange très vif aurait eu lieu par téléphone, dès le samedi matin, entre Philippe Marini et le préfet du département, Didier Martin. « Ça a bardé, [le maire] est très vite monté dans les tours », rapporte une source proche de l’enquête. Samedi après-midi, la cellule d’identification criminelle de Lille (Nord) a passé au peigne fin les abords du domicile de l’édile. L’enquête est désormais entre les mains de l’antenne creilloise de la police judiciaire. « L’enquête démarre », se contente d’indiquer Virginie Girard, procureur de Compiègne ce dimanche soir, sans faire d’autres commentaires. Une réserve que les proches du maire n’ont pas tous jugé bon de respecter. Car l’affaire prend désormais un tour plus politique. Sur le réseau social Twitter, Caroline Cayeux, sénateur-maire (LR) de Beauvais a apporté son « soutien » à son « collègue » à la suite de « cet acte malveillant et inacceptable ». De son côté, Olivier Dassault, député de la 1re circonscription de l’Oise évoque « une nouvelle épreuve » pour son « collègue et ami » Philippe Marini.

L’événement n’a pas manqué non plus de faire réagir les habitants. « La voiture du maire, c’est symbolique. Est-ce que c’est ciblé ou est-ce que c’est un acte isolé ? », s’interroge Benjamin. D’autres n’hésitent pas à faire le lien avec la lutte contre les trafics de stupéfiants, dans le quartier du Clos-des-Roses. « Comme beaucoup d’hommes politiques, il préfère faire la sourde oreille… Comme ça, il est affranchi », peste un autre Compiégnois. François, lui, n’hésite pas à parler de « relent préinsurrectionnel ».

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