Le Parisien / Mardi 11 octobre 2016
« Un bon flic est un flic mort ». « J’ouvre une bouteille à chaque fois qu’ils ferment un cercueil d’un flic ». Les tags sont violents. «C’est un appel au meurtre, estime un haut fonctionnaire à la préfecture de police. Ces inscriptions sont apparues ce mardi sur les murs de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, dans les locaux du centre Pierre Mendes-France, rue de Tolbiac (XIIIe). En grand ! Certaines en rouge, étalées dans les couloirs.
«Il n’y a pas de mot pour qualifier ça!, s’indigne Yvan Assioma, responsable du syndicat Alliance-Police Paris. Au moment où un collègue est entre la vie et la mort (le policier attaqué dans sa voiture en Essonne et brûlé, nldr), c’est ignoble de lire des choses comme ça!» Le président de la Sorbonne a demandé aussitôt le concours de la police. «Je requiers les services de la préfecture de police de Paris et en particulier de la commissaire divisionnaire du XIIIe arrondissements«, écrit le président dans un courrier que nous nous sommes procuré. Ce mardi soir, une enquête a été ouverte pour « dégradation de biens publics ». «Le parquet de Paris pourrait requalifier les faits d’«incitation à la haine», prévient le haut fonctionnaire. Demain mercredi, les étudiants seront surpris de croiser dans les couloirs de leur fac des policiers.«Les universités sont un peu particulières, explique un commissaire de police. Ce ne sont pas des ambassades. Mais elles sont protégées par la vieille loi Edgar Faure. La police ne peut entrer dans l’enceinte de l’université que sur autorisation du président». La police rentrera bien à Panthéon-Sorbone et Jérôme Coumet, le maire (PS) du XIIIe espère que « cette ignominie ne restera pas impunie ».
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BFMTV / Mercredi 12 octobre 2016
[…] Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a annoncé ce mercredi porter plainte. Ces inscriptions sont « constitutives d’apologie de crimes contre des policiers », dit le ministre dans un communiqué. « Les auteurs de ces inscriptions seront identifiés et interpellés » et « devront en répondre devant la justice », assure-t-il. [….]