France3 / mercredi 28 septembre 2016
Les semaines se suivent et semblent se ressembler au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe. Le 21 septembre dernier, un détenu mettait le feu à sa cellule. Ce mardi, des surveillants ont été victimes d’une agression alors qu’il venait chercher un homme placé en quartier d’isolement pour l’emmener en promenade. Le détenu s’est jeté sur l’un des agents avec une arme métallique, « une sorte d’équerre« , de deux kilos. « Il a tenté de viser le cou, c’est une tentative d’homicide », estime Emmanuel Baudin, secrétaire interrégional FO pénitentiaire du Grand Ouest. L’un des gardiens a eu le réflexe de saisir l’arme avant que ses collègues ne maîtrisent le détenu.
Le soir-même, FO pénitentiaire a décidé de lancer un mouvement de mobilisation nationale pour la journée de ce jeudi. « Depuis plusieurs semaines, les agressions, les prises d’otage, les mutineries, se multiplient. En face, on a une administrations pénitentiaires et des politiques qui restent sourds. Au vu de l’accélération des événements, on a décidé de lancer dans l’urgence ce mouvement« , explique Emmanuel Baudin [le connard ci-contre; NdAtt.], qui présente la mobilisation de ce jeudi comme « une première étape« .
Le personnel pénitentiaire ne disposant pas du droit de grève, cette mobilisation va prendre deux formes ce 29 septembre: le blocage de certains établissements par du personnel en repos (dans le grand Ouest, le rendez vous est fixé au Mans, « un établissement qui a connu deux prises d’otage en un mois ») [ce qui veut sire ps de visites pour les détenus; NdAtt.] et par une retard de prise de clé par les surveillants planifiés ce jour là [ce qui peut vouloir dire des retards et/ou des réductions de la promenade ou des rares activités; NdAtt.].