Page FB du Mili / jeudi 22 septembre 2016
1. Le lycée Voltaire n’a pas été bloqué, car la police était devant et empêchait les lycéens de ramener des poubelles, tout en les visant volontairement à hauteur de visage avec un flash-ball. Situation similaire dans d’autres lycées la semaine dernière et aujourd’hui.
2. Le lycée Bergson est le seul lycée qui a tenu un blocage, la semaine dernière et aujourd’hui, où il y avait entre 200 et 300 personnes.
3. Les poubelles ont été enflammées et tout le monde a bougé au lycée Voltaire pour choper du monde à la récréation.
4. Devant le lycée, l’administration enferme les élèves, en prétextant qu’il y aurait des risques. Quels risques ? Usage de l’état d’urgence contre la jeunesse révoltée. C’est bien l’administration qui a bloqué le lycée, non les élèves, car ils n’ont pas pu le faire.
5. Manifestation sauvage jusqu’à nation, où il y a eu quelques tags et banques attaquées [et du constructeur de taules et de CRA ‘Bouygues’, NdAtt.].
6. Le métro est pris collectivement pour aller à Paris 1 et tenter de rentrer dans la faculté pour scander des messages en solidarité avec Abdoulaye. C’est un jeune menacé d’expulsion, alors que c’est un réfugié [sic!] politique [re-sic!] et il risque la mort dans son pays. Des CRS bloquent l’entrée de la faculté, mais des slogans sont chantés.
Le Monde / jeudi 22 septembre 2016
Une centaine de lycéens ont bloqué jeudi 22 septembre au matin le lycée Voltaire, dans l’est de Paris, dénonçant la loi travail, et la « répression policière ». Les élèves, dont plusieurs avaient le visage dissimulé par une cagoule ou un masque, criaient également « Justice pour Adama ! », en référence à Adama Traoré, mort en juillet dans le Val-d’Oise lors de son interpellation par les gendarmes, et « Tout le monde déteste la police ! ».
Ils ont empilé des poubelles devant les portes de l’établissement du 11e arrondissement, tagué des slogans « C’est fermé » et « Crame ton lycée ». Ils arboraient une banderole du MILI (Mouvement inter luttes indépendant) proclamant « La jeunesse est là, ça va péter dans tout Paname ». Le MILI, mouvement de lycéens et d’étudiants, avait appelé à faire du 22 septembre une journée de « lutte contre la loi travail et son monde » et à dénoncer les violences policières. La loi travail, contestée depuis le printemps dans la rue a été promulguée le 9 août. Devant les portes du lycée Voltaire, une jeune fille a déposé une pancarte blanche « Jeunesse, lève-toi ». Un autre lycéen tentait de casser une caméra de surveillance installée quelques mètres plus haut, à l’aide d’un bâton. [Sur une vidéo de Taranis News, on voit une caméra du métro se faire exploser]