Le Télégramme / Mercredi 31 août 2016
À Morlaix, l’incendie qui avait endommagé un bâtiment admnistratif du lycée Tristan-Corbière, dans la nuit du 17 au 18 juin dernier, était criminel. C’est ce qu’ont révélé les analyses effectuées durant l’été par un laboratoire. « Des traces de carburant ont été retrouvées sur les lieux », indique le chef d’escadron Antoine Lagoutte, commandant de la compagnie de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix. Alors que l’hypothèse accidentelle avait été évoquée dans un premier temps, le sinistre a donc bien été provoqué par un acte volontaire. Vers 4 h, le feu avait pris dans un bureau du rez-de-chaussée du bâtiment administratif situé à l’avant du lycée. Dans une pièce toute proche de celle où étaient entreposées les premières copies du bac. Ce qui avait laissé planer le doute sur l’origine de l’incendie. D’autant que l’on avait appris, une semaine plus tard, que les pneus du véhicule du proviseur avaient été crevés quelques jours avant le sinistre qui avait détruit deux bureaux et noirci la façade avant du bâtiment.
Logées dans les étages, deux personnes avaient pu évacuer les lieux sans être blessées. Les copies du bac n’avaient pas été détruites et les épreuves avaient pu se poursuivre sans souci. Depuis juin, différents témoins ont été entendus. Mais pour l’heure, aucune interpellation n’a eu lieu. L’enquête se poursuit « en travaillant sur différentes pistes », souligne le commandant Lagoutte.