AFP / vendredi 20 mai 2016
Pour la deuxième fois en moins de 24 heures, le siège de la fédération socialiste du Nord, à Lille, a été la cible de manifestants anti-loi travail, et 14 d’entre eux ont été interpellés pour des jets de peinture sur la façade.
«Une trentaine de casseurs cagoulés» ont opéré jeudi soir depuis la rue où se trouve ce local, proche de la mairie de Lille, alors que se tenait une réunion de «l’université permanente» du parti, a indiqué Martine Filleul, première secrétaire de la fédération.
Un défilé pour demander le retrait du projet de loi travail s’était déroulé peu de temps avant. Les manifestants ont «inscrit des tags, notamment un signe anarchiste, et jeté de la peinture rose sur la façade [plus tard, l’AFP a fait état de plusieurs vitres brisées, NdAtt], mais il n’y a pas eu de tentative d’intrusion», a précisé cette responsable. Une plainte est «en train» d’être déposée, a-t-elle ajouté.
Ce vendredi en fin de matinée, toute trace de cette action avait disparu après l’intervention de nettoyeurs. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une inscription (« traîtres ») avait été peinte en rouge, et le volet donnant sur la rue obturé par de la mousse.
Ces actes sont «inacceptables dans une démocratie», a affirmé Martine Filleul.
NdAtt: lors de cette balade sauvage partie du siège du PS, à laquelle ont participé au moins 50 personnes (d’après la presse locale), de la peinture a été projetée sur les façades de banques, qui ont également été taguées. La permanence du député socialiste de la 1ere circoncription du Nord, Bernard Roman, a aussi été vandalisée (c’est la deuxième attaque contre sa permanence). Une agence du constructeur de taules ‘Bouygues’ a aussi été recouverte de peinture rouge, le tout accompagné de tags anarchistes. Des poubelles ont été renversées et incendiées. La manif s’est terminée aux Halles de Wazemmes par 14 interpellations.