France Bleu Pays d’Auvergne / lundi 9 mai 2016
Deux pavés ont été lancés contre le pare-brise arrière du véhicule de fonction d’Olivier Bianchi [maire de Clermont-Ferrand; NdAtt]. Une action attribuée à des activistes révolutionnaires, le maire de Clermont-Ferrand a porté plainte.
« La violence est allée crescendo, un premier incident violent s’était produit lors d’une manifestation des militants de Nuit Debout courant avril. Un policier avait reçu un coup de poing, la première étincelle d’une situation qui n’a eu de cesse de s’enflammer depuis un mois. Nouvel épisode, le 27 avril, des heurts se produisent à l’entrée de Polydôme, en marge de la conférence économique organisée par Clermont Communauté. Un face à face musclé avait opposé des activistes de la CARA, la Cellule antifasciste révolutionnaire d’auvergne et les forces de l’ordre.
Deux jours plus tard, c’est la décision de la municipalité clermontoise de démonter le campement illégal sur la place de Jaude qui a à nouveau mobilisé les membres de Nuit Debout. Le soir même, la séance du Conseil municipal avait dû être suspendue, puis reportée (à mercredi dernier), après de violents incidents entre des militants de gauche et les forces de l’ordre. Le patron de la Direction départementale de la sécurité publique, Marc Fernandez, a été blessé au visage.
Antoine, un brancardier syndicaliste, sympathisant de la CARA, était interpellé, puis incarcéré à la maison d’arrêt de Riom, en attendant son procès fixé au 26 mai prochain. Un maintien en détention jugé abusif par ses camarades, qui se sont bruyamment exprimés devant le palais de justice.
Le dernier épisode date de ce week-end, le maire socialiste de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, a eu la désagréable surprise de retrouver sa voiture de fonction vandalisée ce lundi matin alors qu’elle était stationnée à proximité de l’hôtel de ville. Le pare-brise arrière a été détruit dans la nuit de dimanche à lundi par deux pavés retrouvés dans l’habitacle, des projectiles peints d’une faucille et d’un marteau et estampillés « Liberté pour Antoine ». Une action qui porte donc une signature, le maire a aussitôt porté plainte et les choses ne devraient pas en rester là.
Par ailleurs, on a appris lundi soir qu’un message similaire réclamant la libération d’Antoine avait été tagué sur les murs de la sous-préfecture de Riom.