NdAttaque : nous ne considérons pas un collage comme une attaque. Cependant il y a des pratiques matériellement inoffensives qui permettent de porter des contenus importants, dans ce cas précis une critique pertinente, que nous partageons, des dérives trop courantes dans le « milieu radical ». En regardant plus le contenu que la forme, et pour aider à briser l’union sacrée extrême gauche-religieux, nous publions donc ici la nouvelle de ce collage.
Indymedia Nantes / mercredi 27 janvier 2016
Samedi 16 janvier 2016 à Paris à Ménilmontant il y a eu un banquet contre l’état d’urgence.
Au nom d’une douteuse convergence des luttes, les trois axes principaux étaient le soutien à la ZAD de Notre Dame des Landes, aux militants contre la COP21 assignés à résidence et contre l’islamophobie. Parmi les prises de parole il y a donc eu celle de Yasser Laouti, porte-parole du CCIF (Collectif Contre l’Islamophobie en France). Le CCIF, proche de l’Union des Organisations Islamiques France, proches à leur tour des Frères Musulmans, sont des réactionnaires. Il suffit de lire les déclarations publiques de l’un de leur anciens porte parole, Marwan Muhammad :
« À droite, l’islamophobie est alimentée par un discours sur l’identité ou la sécurité ; à gauche, par la défense de l’égalité hommes-femmes et la laïcité ».
Voilà pourquoi un collage a été fait sur le terre-plein du métro Ménilmontant avant le banquet. Nous voulions dénoncer ces rapprochements dangereux, pour que tous ce qui y sont allés et iront aux prochains rendez-vous du même acabit le fassent en connaissance de cause et prennent leur responsabilités pour leur complaisance avec les réactionnaires religieux.
Voici le texte des affiches :
« Manifesteriez-vous à côté des Frères Musulmans ?
Manifesteriez-vous avec des réactionnaires homophobes et misogynes, des bigots qui cherchent à asseoir leur pouvoir pour imposer leur loi religieuse ?
Alors pourquoi tolérez-vous le Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF) à vos côtés ?
Que pensez-vous d’un débat où l’on discute tranquillement de savoir s’il faut battre sa femme ou pas, avec des gens qui affirment que « la femme qui sera sortie parfumée est une fornicatrice » ou disent qu’une femme ne doit sortir « de chez elle qu’avec la permission de son mari (…) » ou encore qui la culpabilise si elle se refuse à son mari : « Le soir, il a un besoin, il a une envie, elle ne veut pas. L’homme, il craque »… ?
(propos de Mehdi Kabir imam à Villetaneuse, et de Nader Abou Anas, imam au Bourget, invité régulier du dîner annuel du CCIF et avec lequel aime s’entretenir Marwan Muhammad, porte-parole du CCIF de 2010 à 2014).
Loin de combattre le racisme contre celles et ceux qui sont perçus comme « arabes », le CCIF est une officine de l’Union des Organisation Islamiques de France (UOIF), autrement dit la filiale française des Frères Musulmans.
CCIF DEGAGE
LA RELIGION HORS DE NOS VIES »
« Contre l’État,
sa police, sa justice, son armée.
Toujours,
pas seulement pendant l’état d’urgence.
Contre toutes les religions
qu’elles soient majoritaires ou minoritaires
car elles sont toutes également des entraves à notre liberté et des outils de pouvoir.
REVOLUTION »
« Contre l’état d’urgence…
… mais à côté des défenseurs de l’obscurantisme religieux…
personne n’y voit de problème ?
Contre l’État,
ses lois,
qu’elles soient « normales » ou « d’urgence »,
sa laïcité.
Contre toutes les religions
car elles ne font que nous aliéner et nous asservir davantage.
REVOLUTION »