La Populaire / mercredi 9 décembre 2015
[…] Il était environ 15 heures lorsque la personne en charge de fermer les portes du bâtiment religieux a vu de la fumée et senti une odeur de brûlé. « Elle nous a directement téléphoné et nous sommes tout de suite venus », avoue le père Jean-Michel Bonnin, curé de la paroisse Saint-Amand de Vienne et Glane. À son arrivée, le prêtre découvre trois foyers de petites flammes dispersés dans une partie de l’église. « Je suis ancien pompier. Je savais qu’il ne fallait rien faire. Donc, on a laissé le feu se consumer tout seul », admet le curé.
Quatre bancs sont partiellement brûlés, le cahier où les paroissiens peuvent écrire des intentions de prières a été touché en grande partie. Mais les dégâts les plus importants sont sur la fresque qui était accrochée dans l’église. Cette toile de jute et feutrine de plus de 6 mètres, à la grande valeur sentimentale pour les paroissiens, avait été réalisée en 2008, un an avant les dernières ostensions, par « des élèves du catéchisme », d’après le père Bonnin. Elle représentait l’histoire, de la naissance d’Abraham jusqu’à nos jours.
La gendarmerie de Limoges, contactée par le curé, a pris toutes les mesures nécessaires et a notamment prélevé un cierge, retrouvé par le prêtre sur les lieux. « Il était à l’opposé des foyers. On ne l’a pas touché et les gendarmes ont pris des photos et l’ont mis dans une enveloppe, sans doute pour faire des prélèvements. » Une enquête de voisinage a été réalisée, mais les magasins de la place Lénine à Saint-Junien étant, pour la plupart, fermés le lundi, elle n’a pas donné grand-chose. […]